Cette enveloppe fixée à 2 751 milliards de francs CFA sera alloués aux secteurs sociaux, comme l’éducation, la santé, l’eau potable, l’énergie et la protection sociale.
Le 9 décembre 2025, les députés togolais ont validé en première lecture le budget de l’État pour l’année 2026, fixé à 2 751 milliards de francs CFA (4,87 milliards de dollars). Ce budget marque une hausse significative de 14,8 % par rapport à l’exercice précédent. La présentation a été faite par Georges Barcola, ministre des Finances et du Budget, dans un contexte régional où plusieurs pays adoptent des politiques de dépenses plus strictes.
Le projet initial, transmis au Parlement, tablait sur des prévisions de recettes et de dépenses s’élevant à 2 740,5 milliards de francs CFA. Cependant, après discussions au sein de la Commission des finances, quelques ajustements ont été apportés, notamment une révision de 11 milliards de francs CFA, sans altérer la structure principale du budget. Le gouvernement se veut rassurant, qualifiant le budget de « réaliste » et conforme aux objectifs fixés dans le cadre de la transition institutionnelle entamée en 2024.

Des priorités axées sur les secteurs sociaux
Près de 48 % du budget seront alloués aux secteurs sociaux, comme l’éducation, la santé, l’eau potable, l’énergie et la protection sociale. L’exécutif justifie cette répartition par le besoin de consolider les acquis sociaux et de répondre aux besoins essentiels de la population. Ces investissements visent également à stimuler la demande intérieure dans un contexte international où la croissance mondiale ralentit et où le coût du financement reste élevé.
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Bien que le gouvernement affirme avoir renforcé la mobilisation des recettes internes, certains parlementaires s’inquiètent de la soutenabilité du budget. L’opposition, bien que minoritaire, a souligné la dépendance persistante aux financements extérieurs pour équilibrer les comptes, alimentant un débat récurrent sur la solidité financière du pays.
Une stratégie de réduction des emprunts non concessionnels
Les autorités togolaises défendent une stratégie visant à limiter progressivement le recours aux emprunts non concessionnels. L’augmentation des dépenses est justifiée par les priorités sociales et par la poursuite de projets d’infrastructures, essentiels à la modernisation du pays. Le gouvernement assure que ces investissements accompagneront la croissance économique du Togo, qui reste projetée au-dessus de la moyenne régionale.
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Après cette première lecture à l’Assemblée nationale, le projet de budget devra être examiné par le Sénat, conformément à la Constitution de la Vᵉ République. Une fois adopté, il sera mis en œuvre dans l’objectif de maintenir l’équilibre budgétaire tout en soutenant le développement du pays.







