Ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent adjoint du parti de l’ancien président Joseph Kabila a été arrêté à Kinshasa par les autorités.
Le secrétaire permanent adjoint du parti de l’ancien président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a été interpellé mardi 16 décembre à Kinshasa par les autorités congolaises, selon une annonce de sa formation politique. Ancien ministre de l’Intérieur entre 2016 et 2018, Emmanuel Ramazani Shadary est considéré comme le numéro deux du camp Kabila. Il avait été le candidat du Front commun pour le Congo (FCC) à l’élection présidentielle de décembre 2018, un scrutin remporté par Félix Tshisekedi. Arrivé en troisième position avec environ 23 % des suffrages, il s’était alors imposé comme l’un des principaux visages du courant politique issu de l’ancien régime.

Accusations d’intimidation politique
Pour Aubin Minaku, figure du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), cette arrestation s’inscrit dans un climat de pressions visant les proches de Joseph Kabila. «Il s’agit d’une tentative d’intimidation», a déclaré à l’AFP le porte-parole du parti, Nharly Amisi. L’ancien président, au pouvoir de 2001 à 2019, a été condamné par contumace fin septembre à la peine capitale pour «complicité» avec le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.
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Un contexte sécuritaire explosif
Depuis le début de l’année, le M23 a intensifié ses offensives à l’est de la RD Congo. Ces opérations ont semé la confusion dans de grandes villes comme Goma et Bukavu, avec l’appui présumé du Rwanda. Dans ce contexte, Joseph Kabila, qui aurait quitté le pays en 2023 selon son entourage, était réapparu de manière inattendue à Goma.
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En réaction à ces développements, les autorités congolaises ont mené en avril dernier des perquisitions dans plusieurs propriétés de l’ancien chef de l’État et suspendu les activités du PPRD. L’arrestation de Ramazani Shadary intervient ainsi dans un climat politique tendu, marqué par des accusations croisées et une crispation croissante entre le pouvoir en place et l’opposition proche de l’ancien régime.
Notre Afrik avec AFP







