D’après Afrikajom Center, Frente Popular, Africtivistes et Sen_CADDHU, cette action est essentielle pour respecter la volonté du peuple et rétablir l’ordre constitutionnel, suspendu depuis le coup d’État militaire du 26 novembre.
Les organisations de la société civile sénégalaise et bissau-guinéenne, dont Afrikajom Center, Frente Popular, Africtivistes et Sen_CADDHU, ont lancé un appel pressant à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ce 11 décembre pour garantir la proclamation immédiate des résultats de l’élection présidentielle du 23 novembre 2025 en Guinée-Bissau. Selon ces organisations, seule cette mesure va permettre de respecter la volonté populaire et de restaurer l’ordre constitutionnel, suspendu depuis le coup d’État militaire du 26 novembre dernier.

Une paralysie totale de la Commission électorale
La situation en Guinée-Bissau reste marquée par une paralysie totale du processus électoral. Le 2 décembre, la Commission nationale électorale (CNE) a annoncé son incapacité à conclure l’élection en raison des graves dégâts causés par le coup d’État. Les installations de la CNE ont été saccagées, et l’ensemble des documents et équipements informatiques, y compris les procès-verbaux originaux de dépouillement, ont été confisqués. Environ 45 personnes, incluant des fonctionnaires, des membres du Secrétariat exécutif et des représentants de partis politiques, se trouvaient dans les locaux au moment de l’attaque.
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Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la CNE, a précisé que le vandalisme avait entraîné la perte des serveurs et des logiciels de dépouillement national, rendant ainsi impossible toute annonce officielle des résultats. Cette situation semble contredire les assurances du ministre des Affaires étrangères, João Bernardo Vieira, qui avait indiqué que les résultats pourraient être publiés après transmission des données à la Cédéao.
Un appel à la pression internationale
Face à cette impasse, les organisations de la société civile appellent la Cédéao à intervenir de manière ferme pour garantir la proclamation des résultats électoraux et l’installation du président élu. Elles soulignent que des copies des procès-verbaux existent dans les commissions régionales et que ces documents peuvent légalement être utilisés pour clôturer le processus électoral, malgré la perte des données à la CNE.
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Les organisations condamnent fermement le coup d’État militaire, le qualifiant de « crime contre la démocratie et la souveraineté du peuple ». Elles exigent également la libération immédiate des personnes arrêtées, dont l’opposant politique Domingos Simões Pereira, et le retour des militaires dans leurs casernes sous l’autorité du président élu.







