L’accord signé repose sur trois axes majeurs : l’instauration d’un cessez-le-feu, l’intégration économique régionale et la conclusion d’accords bilatéraux entre les États-Unis et chaque pays pour l’exploitation de minerais.
À Washington, le jeudi 4 décembre, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont officialisé un nouvel accord de paix. Les deux chefs d’État ont été réunis par le président américain Donald Trump. Le chef d’État américain a salué un texte «puissant et détaillé», estimant qu’il ouvrirait la voie à «un grand miracle». Face à lui, Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont adopté une attitude plus réservée, se félicitant de l’avancée diplomatique tout en rappelant la complexité de la situation à venir.

Trois piliers pour relancer le dialogue et l’économie
L’accord signé repose sur trois axes majeurs. Le premier instaure un cessez-le-feu, un processus de désarmement, le retour progressif des populations déplacées ainsi qu’un ensemble de mesures judiciaires visant à sanctionner les auteurs d’exactions. Le deuxième volet s’intéresse à l’intégration économique régionale, avec l’ambition de renforcer les échanges entre Kigali et Kinshasa. Enfin, le troisième axe porte sur des accords bilatéraux entre les États-Unis et chaque pays concernant l’exploitation de minerais stratégiques, essentiels aux technologies de pointe, dont la RD Congo détient d’importantes réserves.

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Des combats qui se poursuivent sur le terrain
Alors que les engagements se signaient à Washington, les combats n’ont pas cessé à l’est congolais. Jeudi matin, des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus autour de Kamanyola, une zone située à la frontière du Rwanda et du Burundi. Dans le Sud-Kivu, les affrontements ont repris à Kaziba dès l’aube, selon des témoins locaux, avec des bombardements aériens signalés peu après 8 h 30.
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Faute de sources indépendantes fiables, aucun bilan précis n’a pu être établi. Mais les dégâts humains seraient importants. «Beaucoup de maisons ont été bombardées et il y a beaucoup de morts», a alerté mercredi René Chubaka Kalembire, responsable administratif de la localité.
Notre Afrik avec AFP







