Déployée en deux phases, l’usine vise une capacité de production annuelle de 1 000 véhicules et devrait créer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects, selon les autorités.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a procédé, mardi 16 décembre à Diamniadio, à la mise en service de la toute première usine nationale d’assemblage de véhicules militaires tactiques. Cette inauguration marque un tournant majeur pour le Sénégal, qui amorce ainsi le développement d’une industrie de défense locale et affirme sa volonté de renforcer son autonomie stratégique.
Implantée sur le site de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIDIB), au cœur de la Plateforme industrielle internationale de Diamniadio, l’unité est portée par la société ISEVEM. Il s’agit de la première structure industrielle issue d’un partenariat public-privé consacrée à la production de véhicules destinés aux forces de défense et de sécurité du pays.

Un projet né d’un accord stratégique
Cette réalisation découle du protocole d’accord signé le 7 novembre 2024 entre l’État sénégalais et ISEVEM. À l’origine, le projet devait être déployé sur un vaste site de 200 hectares à Touba Mbacké, avec une phase transitoire d’installation à l’APROSI de Diamniadio afin de préparer le lancement effectif des activités industrielles.
Capacités industrielles et retombées économiques
Développée en deux phases, l’usine ambitionne d’atteindre une capacité de production annuelle de 1 000 véhicules. Le projet devrait générer plusieurs centaines d’emplois, aussi bien directs qu’indirects, contribuant ainsi à la dynamisation du tissu économique local. L’État sénégalais détient 35 % du capital à travers le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS).
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Le programme bénéficie également de la coopération de la République de Corée. En novembre dernier, l’ambassadeur sud-coréen à Dakar, Hyuk-woon Kwon, avait salué une initiative porteuse de souveraineté et d’opportunités pour l’emploi des jeunes.
Formation et transfert de compétences
Au-delà de la simple production, l’usine prévoit des dispositifs de formation et de transfert de savoir-faire au profit des ingénieurs et techniciens sénégalais. Ces programmes couvriront l’assemblage des véhicules, les contrôles de qualité, les phases de test ainsi que la maintenance.
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Le projet mise également sur l’implication de sous-traitants nationaux, offrant ainsi de nouvelles perspectives aux petites et moyennes entreprises industrielles (PME/PMI) du pays.
Une vision industrielle tournée vers l’avenir
Cette inauguration s’inscrit pleinement dans la Vision Sénégal 2050, portée par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. Elle symbolise l’ambition de bâtir une économie fondée sur la souveraineté, l’innovation et la valorisation des compétences locales, ouvrant la voie à un développement industriel durable et maîtrisé.







