Soixante-dix-sept circonscriptions, dont une située hors du pays, sont appelées aux urnes. Les quatre autres devront rejouer leur premier tour le 18 octobre, la CNOCER y ayant détecté des anomalies qui imposent une reprise du scrutin.
Le Gabon s’apprête à vivre un tournant politique majeur avec la tenue, le samedi 11 décembre, du second tour des élections législatives. Cette étape doit achever la composition de la future Assemblée nationale et confirmer, ou non, la domination annoncée de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), formation présidentielle.

L’UDB en position favorable pour décrocher la majorité absolue
Après un premier tour largement remporté avec 54 sièges, l’UDB aborde ce nouveau scrutin en position de force. Il lui manque 19 sièges pour franchir le seuil de la majorité absolue, fixée à 73 députés sur les 145 que comptera la prochaine législature, dont 143 sièges élus au Gabon et deux réservés à la diaspora. Ce second tour concerne 77 circonscriptions, dont une à l’étranger. Les quatre circonscriptions restantes devront reprendre leur premier tour le 18 octobre, la CNOCER ayant relevé des irrégularités nécessitant un nouveau vote.
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Le PDG lutte pour conserver ses bastions
Affaibli depuis la transition politique, le Parti démocratique gabonais (PDG) joue sa survie parlementaire. Avec une vingtaine de sièges encore en lice, les cadres du parti tentent d’éviter une déroute face à l’UDB. Mais la dynamique semble pencher nettement en faveur du camp présidentiel, renforcé par un appareil de campagne efficace et un discours rénovateur qui séduit une partie de l’électorat. Plusieurs personnalités historiques du PDG risquent ainsi de perdre leurs fiefs.
Une campagne de second tour plus discrète
L’effervescence du premier tour s’est estompée, laissant place à une campagne plus ciblée. L’UDB concentre ses efforts sur les circonscriptions jugées sensibles, multiplie les déplacements de terrain et appelle ses partisans à éviter la dispersion des voix. L’objectif ici est de sécuriser le nombre de sièges nécessaires à la majorité absolue, malgré les incertitudes liées aux alliances locales, parfois mouvantes entre l’UDB et le PDG.
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Si l’UDB confirme son avance ce samedi, elle pourrait s’imposer comme la première force politique du pays, reléguant le PDG à un rôle minoritaire malgré des alliances ponctuelles entre les deux partis dans certaines circonscriptions.







