Dans une vidéo publiée le 19 juin sur Facebook, l’activiste revient sur les raisons de son désistement et accuse les autorités gabonaises d’avoir bloqué sa venue pour des raisons politiques.
Initialement attendu à Libreville le 16 juin 2025 pour une série de conférences prévues jusqu’au 22 juin, l’activiste panafricaniste Kemi Seba a finalement renoncé à son déplacement au Gabon, après avoir été interdit de séjour par les autorités. La raison évoquée par ces derniers est « trouble à l’ordre public ». Dans une vidéo publiée le 19 juin sur Facebook, il revient longuement sur les raisons de ce désistement et accuse les autorités gabonaises d’avoir bloqué sa venue pour des raisons politiques.

Selon Kemi Seba, deux de ses soutiens au Gabon, le professeur Grégroire Biyogo et Privat Ngomo qu’il qualifie respectivement de « mentor » et de « frère », auraient tenté d’intercéder en sa faveur. D’après ses propos, une audience avec le vice-président du Gabon, Séraphin Moundounga, aurait été organisée pour discuter de sa venue. Cependant, l’activiste rapporte que cette rencontre se serait conclue par un refus catégorique.
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Une promesse de retour
Dans sa déclaration vidéo, Kémi Séba a critiqué les autorités gabonaises, les influenceurs locaux ainsi que la France, accusée d’ingérence dans les affaires africaines. Selon lui, Libreville est « un bastion du système néocolonial », au même titre que Brazzaville. « Ils ont mis en avant un influenceur dont je ne connaissais même pas le nom avant, et qui a affirmé qu’on serait attaqués si je venais », a-t-il déclaré, laissant entendre l’existence de manœuvres en coulisses.
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Malgré l’annulation, Kemi Seba affirme que ce n’est qu’un report. Il explique avoir pris cette décision « par respect pour Grégoire Biyogo », déclarant que « nous ajournons notre mission à Libreville, mais nous reviendrons tôt ou tard. La libre circulation doit être un droit ». Les autorités gabonaises, de leur côté, n’ont pas communiqué officiellement sur cette affaire.







