Dans une vidéo publiée sur Facebook, l’ancien président, aujourd’hui figure de l’opposition, a condamné la tentative de coup d’État menée dimanche 7 décembre.
L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi (2006-2016), aujourd’hui figure de l’opposition, a dénoncé mardi la tentative de coup d’État survenue à Cotonou. Il s’est exprimé dans une vidéo diffusée sur Facebook, condamnant sans ambiguïté l’action menée par des soldats qui, dimanche, étaient apparus à la télévision nationale pour annoncer la destitution du président Patrice Talon. Cette tentative, qui a causé plusieurs morts, a finalement été déjouée grâce à l’intervention des autorités et au soutien de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Boni Yayi a déclaré que «je condamne avec la plus grande fermeté cette attaque sanglante et inacceptable perpétrée contre notre nation». Pour lui, la transmission du pouvoir d’État ne peut obéir qu’à une règle intangible, «celle des urnes, celle du peuple et d’élections libres et transparentes ». «Notre communauté est en état d’urgence», a-t-il conclu, appelant à une réponse collective face aux défis sécuritaires grandissants.
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Un paysage politique tendu à l’approche de la présidentielle de 2026
La scène politique béninoise est également marquée par des tensions internes. Le parti de Boni Yayi, Les Démocrates, ne pourra pas participer à la présidentielle d’avril 2026, la Commission électorale ayant invalidé la candidature de Renaud Agbodjo faute de parrainages suffisants. Le chef de l’État, Patrice Talon, ne se représentera pas, conformément à la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. La course opposera donc Romuald Wadagni, actuel ministre des Finances et candidat de la majorité, à Paul Hounkpè, ancien ministre considéré comme une figure modérée de l’opposition.
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Lors d’une session ordinaire de l’organisation régionale, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cedeao, a averti que les processus électoraux sont devenus «un élément majeur déclenchant l’instabilité » en Afrique de l’Ouest. Il a également alerté sur « l’érosion croissante de l’inclusivité électorale» dans plusieurs pays membres.
Notre Afrik avec AFP







