Le chef de l’État sénégalais a demandé au gouvernement de revoir les stratégies de protection sociale, de renforcer le cadre juridique et de lancer des actions concrètes en faveur des populations vulnérables.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a dévoilé, mercredi en Conseil des ministres, une série d’initiatives destinées à renforcer la protection des jeunes, à promouvoir l’égalité entre les sexes et à améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap. Il a demandé au gouvernement d’actualiser les stratégies nationales de protection sociale, de consolider le cadre juridique existant et de mettre en œuvre des programmes concrets au bénéfice des populations fragiles.

Nouveaux organes et dispositifs pour la jeunesse
Parmi les mesures annoncées figurent la création d’un Observatoire national de protection des enfants, l’installation du Conseil consultatif des jeunes et l’opérationnalisation des Maisons de la jeunesse et de la citoyenneté. Le chef de l’État a également insisté sur le rôle déterminant de l’État et des collectivités locales dans la lutte contre la drogue, la délinquance et l’abandon moral des jeunes. Il a réaffirmé la nécessité d’un soutien accru aux personnes vivant avec un handicap.
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Ces annonces interviennent alors que la situation reste tendue sur les campus universitaires. Malgré le versement des bourses à plus de 24 000 étudiants de master I mardi, selon le ministère des Finances, les tensions persistent à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Violences et destructions au cœur du campus
Depuis plusieurs jours, des affrontements violents opposent étudiants et forces de l’ordre, alimentés par les revendications liées au paiement intégral de plusieurs mois de bourses. Bâtiments saccagés, véhicules incendiés, fumées épaisses et de nombreux blessés ont été signalés, plongeant l’Ucad dans un climat de quasi-guérilla urbaine.
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Les étudiants de master 1 des universités publiques dénoncent les retards récurrents dans le paiement des bourses. Malgré les premiers décaissements annoncés, la colère demeure vive et les heurts se poursuivent, en particulier à Dakar où l’UCAD reste l’épicentre de la contestation







