La publication des résultats provisoires, initialement prévue pour le 27 novembre, a été notamment retardée en raison du coup d’État ayant placé le général Horta N’Tam au pouvoir.
En Guinée-Bissau, la Commission électorale nationale (CNE) se retrouve dans l’impossibilité de publier les résultats des élections du 23 novembre 2025. Selon Leonardo Simão, représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, cette situation résulte d’une défaillance technique. La commission n’a pas reçu toutes les données nécessaires au traitement des résultats, et il n’y a aucune garantie quant à la conservation des informations essentielles. Initialement prévue pour le 27 novembre, la proclamation des résultats provisoires a été suspendue à la suite du coup d’État qui a porté le général Horta N’Tam au pouvoir.

L’ONU et la Cédéao s’inquiètent de la situation
Leonardo Simão a exprimé des inquiétudes lors d’une rencontre avec la mission de la Cédéao, précisant que la CNE était dans l’incapacité de publier les résultats en raison de l’absence de données cruciales. Il a également déploré l’absence d’engagement clair de la part des autorités militaires concernant la libération des détenus politiques. «Les autorités militaires ont seulement promis d’informer la Cédéao, cas par cas, des décisions concernant les prisonniers politiques, mais aucune garantie ferme n’a été donnée», a-t-il déclaré.
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Le représentant de l’ONU a rappelé que la mission de la Cédéao n’était pas mandatée pour prendre des décisions, mais seulement pour collecter des informations. «Nous devons attendre que le rapport soit présenté aux chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao», a-t-il ajouté, soulignant l’importance d’une réponse concertée de la communauté internationale.
La mission de la Cedeao et les autorités militaires
Lundi, la délégation de la Cédéao, conduite par le président sierra-léonais Julius Maada Bio, a rencontré les autorités militaires du pays pour discuter de la restauration de l’ordre constitutionnel et de la publication des résultats électoraux. De son côté, João Bernardo Vieira, ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères, a assuré que les données nécessaires seraient bientôt disponibles et a réaffirmé l’engagement des militaires concernant la libération des détenus. Cependant, aucun engagement concret sur une échéance précise n’a été pris.
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Une transition d’un an en préparation
Les nouvelles autorités justifient leur intervention militaire par la nécessité d’éviter un conflit majeur et ont annoncé une transition d’une durée d’un an. Ce plan sera soumis à la Conférence des chefs d’État de la Cédéao, prévue pour le 14 décembre. Le ministre des Affaires étrangères, João Bernardo Vieira, a souligné que la Cédéao ne laisserait pas la Guinée-Bissau seule dans cette période critique et continuerait à soutenir les efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel.







