L’organisation a prolongé le programme jusqu’au 29 juillet 2026 pour permettre au pays de poursuivre ses réformes budgétaires dans le cadre de la FEC.
La Guinée-Bissau a obtenu une prolongation de six mois de son programme de soutien économique supervisé par le Fonds monétaire international (FMI), accompagnée d’un rééchelonnement des décaissements. L’annonce a été faite par l’institution financière internationale le 30 juin dernier, à l’issue de la huitième revue du programme. Le Conseil d’administration du FMI a validé cette prolongation jusqu’au 29 juillet 2026, afin d’accorder aux autorités guinéennes un délai supplémentaire pour mettre en œuvre les réformes budgétaires prévues dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC).

Initialement approuvée le 30 janvier 2023, la FEC avait pour objectif principal de renforcer la viabilité de la dette publique, d’améliorer la gouvernance, de lutter contre la corruption et de stimuler une croissance inclusive. Cependant, le FMI note que la mise en œuvre du programme est restée mitigée. Au 31 décembre 2024, sept des neuf critères quantitatifs avaient été remplis, de même que trois des quatre repères structurels. Le critère permanent relatif aux paiements du service de la dette a été respecté, mais celui concernant le fonctionnement du comité des dépenses (COTADO) n’a pas été atteint.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Des perspectives économiques en amélioration
Malgré ces défis, les perspectives économiques à court terme sont relativement positives. La croissance du PIB est attendue à 5,1 % en 2025, contre 4,8 % l’année précédente, soutenue par une hausse des exportations et des investissements dynamiques. L’inflation, de son côté, devrait ralentir, avec une moyenne estimée à 2 %. Les autorités visent également une réduction du déficit budgétaire à 3,4 % du PIB en 2025, dans le but de stabiliser et réduire la dette publique.
Lire : Économie : le FMI alerte sur les freins à la croissance africaine
À moyen terme, la croissance devrait se maintenir dans une fourchette de 4,5 % à 5 %. Toutefois, le risque élevé de surendettement demeure un facteur de vulnérabilité, exposant le pays aux chocs extérieurs. Pour y faire face, la Guinée-Bissau devra diversifier son économie et élargir sa base d’exportations. Dans le cadre de la huitième revue du programme, le FMI a approuvé un décaissement de 6,5 millions de dollars, destiné à couvrir une partie des besoins de financement du budget et de la balance des paiements du pays.







