L’information a été rendue publique par les responsables militaires aux commandes du pays, via une déclaration officielle.
Un mois après le coup d’État qui a bouleversé la scène politique en Guinée-Bissau, six figures de l’opposition ont retrouvé la liberté mardi soir. L’annonce a été faite par les autorités militaires actuellement au pouvoir, à travers un communiqué officiel.
Le putsch est intervenu le 26 novembre, à la veille de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle et des législatives. Des soldats avaient alors renversé le président en exercice, Umaro Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020, et interrompu le processus électoral.

Une opposition toujours sous pression
À la suite du renversement du régime, plusieurs responsables politiques ont été arrêtés. Le candidat de l’opposition Fernando Dias, qui revendique la victoire à la présidentielle, s’est réfugié à l’ambassade du Nigeria, où il bénéficie toujours de l’asile diplomatique.
Par ailleurs, Domingos Simões Pereira, figure majeure de l’opposition et chef du PAIGC, le parti historique de l’indépendance, avait été interpellé le jour du coup d’État avec plusieurs de ses proches. Les personnes libérées mardi soir font partie de son entourage politique.
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Un geste présenté comme une ouverture
Selon le Haut commandement militaire, organe dirigeant de la junte, ces libérations constituent un acte de «bonne foi» visant à favoriser un retour à l’ordre constitutionnel et à se conformer aux engagements internationaux du pays. Toutefois, Domingos Simoes Pereira demeure incarcéré, tout comme d’autres opposants, tandis que Fernando Dias reste sous protection diplomatique.
Pressions diplomatiques et transition annoncée
Dimanche dernier, une délégation sénégalaise conduite par le ministre des Affaires étrangères s’est rendue à Bissau. Elle avait rencontré les détenus politiques et plaidé en faveur de leur remise en liberté.
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Après avoir été brièvement retenu par les militaires, l’ex-président Umaro Sissoco Embalo a quitté le pays. La junte a depuis désigné le général Horta N’Tam, proche de l’ancien chef de l’État, à la tête d’une transition annoncée pour une durée d’un an.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a, de son côté, haussé le ton. L’organisation régionale a averti qu’elle pourrait prendre des sanctions ciblées contre toute personne entravant le rétablissement d’un pouvoir civil en Guinée-Bissau.
Notre Afrik avec AFP








