Grâce au Fichier unifié de gestion administrative et salariale, l’État a pu recenser près de 277 000 agents contractuels et fonctionnaires, dont environ 130 000 ont été validés après un processus de biométrisation et de vérification minutieuse.
Depuis la mise en place du Fichier unifié de gestion administrative et salariale (FUGAS) en juillet 2024, la Guinée a économisé plus de 233 milliards de francs guinéens, soit environ 26,9 millions USD. Ce système, qui a permis de recenser près de 277 000 agents contractuels et fonctionnaires, a validé environ 130 000 agents après un processus de biométrisation et de vérification minutieuse. Ces résultats ont été présentés récemment lors du lancement officiel du dispositif par le Premier ministre, Amadou Oury Bah, à Conakry.

Le fichier permet non seulement de confirmer l’identité des agents de l’État, mais aussi de garantir la sécurité des paiements de salaires, de suivre l’évolution des carrières et de supprimer les doublons, les matricules erronés et les postes fictifs. Avec un coût de mise en œuvre avoisinant les 60 milliards de francs guinéens, cette réforme marque un tournant significatif dans la gestion publique du pays.

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Un pas vers une Guinée moderne et innovante
Lors de la cérémonie de lancement, le Premier ministre a souligné l’importance de cette initiative pour le développement du pays : «Nous basculons vers une Guinée nouvelle. Ce système doit également intégrer un numéro d’identification personnel unique pour chaque citoyen, fonctionnaire ou non. Cela offrira au gouvernement une capacité de gestion globale, plus rapide et plus efficace, avec un potentiel d’innovation accru», a-t-il déclaré.
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Pour garantir le succès de l’innovation, il est essentiel que le système soit régulièrement mis à jour. Le suivi des mouvements des agents, en particulier leur entrée et sortie des différents services, sera déterminant pour éviter les récurrentes irrégularités. De plus, l’utilisation des données biométriques impose une gouvernance stricte en matière de sécurité et de protection des informations personnelles. Un déploiement efficace du FUGAS pourrait ainsi non seulement préserver les finances publiques et améliorer la transparence, mais aussi corriger de nombreuses injustices historiques liées à la gestion des ressources humaines de l’État.







