Lors d’un point de presse, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a critiqué l’attitude de certains jeunes manifestants, qu’il a décrits comme « particulièrement irresponsables ».
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire, Vagondo Diomandé, a dressé ce samedi 11 octobre 2025 un bilan de la tentative de marche organisée par l’opposition, malgré son interdiction officielle. Selon ses déclarations, 237 manifestants ont été arrêtés au cours de cette journée tendue dans la capitale économique.
Lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion avec des hauts gradés de l’armée, le ministre a tenu à saluer le travail des forces de sécurité. « Je tiens à féliciter les forces de l’ordre qui ont agi de manière républicaine, dans le respect strict de la loi », a déclaré Vagondo Diomandé. Il a néanmoins déploré le comportement de certains jeunes manifestants, qualifiés de « totalement irresponsables », ajoutant que des femmes et des jeunes figuraient parmi les personnes interpellées.

Des incidents localisés à Cocody
Selon les autorités, les troubles ont été limités à certains quartiers d’Abidjan. « Les quelques affrontements signalés se sont produits dans les zones de Blockhaus et Angré Château, à Cocody », a précisé le ministre. Il a également tenu à souligner que la situation était restée calme sur l’ensemble du territoire national. Il a averti que toute personne arrêtée dans le cadre d’une manifestation interdite devra répondre devant la justice, conformément à la législation en vigueur.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Une marche annoncée, puis interdite
Le Front commun PPA-CI/PDCI, coalition qui réunit les deux principales formations de l’opposition, avait initialement prévu une mobilisation pour le 4 octobre 2025 afin de protester contre les conditions d’organisation de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre. Ce rassemblement, repoussé au 11 octobre, a une nouvelle fois été interdit par les autorités locales.
Lire : Côte d’Ivoire : le parti au pouvoir accuse l’opposition d’envenimer la situation
Dans un arrêté préfectoral, la préfecture d’Abidjan a motivé sa décision par l’absence de déclaration officielle et la nécessité de préserver l’ordre public en période électorale. Elle s’est également appuyée sur des informations diffusées sur les réseaux sociaux, faisant état d’un appel à manifester.