Le texte prévoit que la durée de cinq ans, renouvelable indéfiniment, pourrait être écourtée si les conditions d’une élection présidentielle libre et apaisée sont réunies.
Le général Assimi Goïta, à la tête des militaires au pouvoir au Mali, a officiellement signé une nouvelle loi lui conférant un mandat de cinq ans, renouvelable sans limite, et ce, sans passer par une élection. Par cette promulgation, annoncée jeudi 10 juillet via un document diffusé sur les réseaux sociaux et confirmée par des sources officielles, le général devient de facto président de la République du Mali jusqu’à au moins 2030.
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Cette législation s’inscrit dans une série de mesures adoptées par les autorités militaires au pouvoir. Le texte précise que « le Président veille au respect de la Constitution et de la Charte de la transition » et qu’il exerce ses fonctions pour une durée de cinq ans, « renouvelable autant de fois que nécessaire jusqu’à la pacification du pays ». Toutefois, la loi prévoit que cette durée pourrait être abrégée si les conditions nécessaires à une élection présidentielle libre et apaisée sont réunies.
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Un recul démocratique assumé
Les membres du gouvernement de transition ainsi que ceux de l’organe législatif mis en place sont autorisés à se porter candidats aux futures élections. Cela marque un net recul par rapport aux engagements pris initialement par les militaires, qui, après les deux coups d’État successifs de 2020 et 2021, avaient promis un retour au pouvoir civil d’ici mars 2024. La promulgation de cette loi fait suite à une concertation nationale tenue fin avril par les autorités militaires. Cette consultation, largement dominée par les partisans du régime et boycottée par la majorité des partis politiques, avait recommandé, entre autres, la prolongation du mandat présidentiel, la dissolution des partis et des limitations à la formation de nouvelles organisations politiques.
Lire : Mali : un nouveau départ sans partis politiques sous l’égide du général Assimi Goïta
Le climat politique est de plus en plus répressif. En effet, en mai dernier, plusieurs partis politiques ont osé dénoncer publiquement ces dérives autoritaires lors d’un rassemblement sous haute surveillance policière à Bamako. Peu après, les autorités ont annoncé la dissolution de l’ensemble des partis politiques et organisations à caractère politique, interdisant à leurs membres de se réunir ou d’exprimer toute forme de contestation.
Notre Afrik avec AFP
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