C’est dans un communiqué diffusé sur la télévision nationale ce samedi 29 mars, que l’armée nigérienne a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée depuis 2015 dans la lutte contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad.
Cette décision stratégique s’accompagne d’une réorganisation des opérations militaires nationales, désormais menées sous l’appellation « NALEWA DOLE » dans la région de Diffa, à l’est du pays. Officiellement, ce repositionnement vise à renforcer la protection des infrastructures stratégiques, notamment les sites pétroliers du nord, tout en assurant la stabilité sécuritaire du territoire. Toutefois, ce départ interroge sur l’avenir de la FMM, déjà affaiblie par des dissensions internes et des engagements militaires asymétriques entre ses membres.
Un repositionnement stratégique pour le Niger
Le retrait de la FMM marque un tournant majeur dans la politique sécuritaire du Niger. En effet, l’état-major nigérien justifie cette décision par la nécessité d’optimiser le déploiement des forces armées nationales face aux menaces terroristes persistantes. Désormais, les opérations dans la région de Diffa seront menées sous le commandement exclusif des forces nigériennes, sous la nouvelle appellation « NALEWA DOLE ».
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Les autorités assurent que ce retrait ne remet pas en cause la stabilité sécuritaire de la zone, affirmant que « sur le plan opérationnel, la situation sécuritaire est restée stable et maîtrisée au cours des dernières soixante-douze (72) heures ». Cette transition témoigne d’une volonté de renforcer les capacités opérationnelles nationales et de sécuriser plus efficacement les infrastructures stratégiques du pays, en particulier les zones pétrolières du nord, qui revêtent une importance économique et géopolitique majeure.
Une coalition régionale fragilisée
Créée en 2015, la Force multinationale mixte regroupait les armées du Cameroun, du Bénin, du Nigeria, du Tchad et du Niger afin de coordonner les efforts militaires contre Boko Haram. Toutefois, ces dernières années, la coalition a été confrontée à des déséquilibres dans l’implication de ses membres, entraînant des tensions croissantes.
En novembre dernier, le président tchadien Mahamat Deby Itno avait exprimé son mécontentement face à un manque de soutien des autres États membres, après une attaque ayant coûté la vie à une quarantaine de soldats tchadiens. « Pourquoi devons-nous sacrifier nos enfants sans recevoir d’aide en retour ? », avait-il déclaré, à la télévision publique tchadienne, laissant entendre la possibilité d’un retrait du Tchad.
Lire : Cameroun : une attaque de Boko Haram ôte la vie à 12 militaires (Officiel)
Le départ du Niger vient accentuer cette fragilisation de la coalition et pose la question de son avenir. Alors que Boko Haram reste une menace active dans la région, cette décision pourrait compliquer la coordination militaire entre les États riverains du Lac Tchad et réduire l’efficacité des opérations conjointes. Le Niger, en faisant le choix d’une stratégie plus autonome, prend ainsi le pari d’une gestion souveraine de sa sécurité, dont l’efficacité sera déterminante dans les mois à venir.
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Cette décision survient seulement cinq jours après celle d’un autre membre du même parti, condamné pour des motifs distincts. le tribunal de première instance d’abidjan a condamné mercredi kando soumahoro, un cadre du parti d’opposition dissous en 2021, à 24 mois de prison ferme pour « maintien illégal d’un parti politique ». cette décision intervient...
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