Alors même que Kinshasa et Kigali viennent de s’engager à esquisser un accord de paix, les combats se sont intensifiés dans dans la province du Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo.
Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, continue de se heurter violemment aux Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par des troupes burundaises et des milices locales.
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Un regain de tension malgré la diplomatie
Vendredi dernier, lors d’une rencontre à Washington, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, ont annoncé leur volonté de « créer un avant-projet d’accord de paix » d’ici au 2 mai. Cet engagement incluait le respect de la souveraineté de chaque État et l’abstention de tout soutien aux groupes rebelles. Mais ces promesses n’ont pas résisté aux réalités du terrain.
Depuis samedi, la localité de Kaziba, à une trentaine de kilomètres de Bukavu, est le théâtre d’intenses combats. Des sources locales indiquent que le M23, appuyé par des troupes rwandaises, y affronte les forces congolaises soutenues par des militaires burundais et des groupes armés communautaires. « À 70 %, la population a quitté Kaziba, les maisons sont vides », a témoigné un membre de la société civile locale.
Une crise persistante dans le Sud-Kivu
Les violences se sont également intensifiées dans le territoire de Kalehe, où des affrontements opposent depuis lundi le M23 à des miliciens pro-Kinshasa. Des tirs nourris et des explosions à l’arme lourde ont été signalés, provoquant des déplacements massifs de population. Aucune estimation officielle des pertes humaines ou matérielles n’a été communiquée à ce stade.
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L’est de la RDC est en proie aux violences depuis plus de trois décennies. Depuis la résurgence du M23 en 2021, la région connaît une nouvelle phase de déstabilisation. Par ailleurs, le mouvement rebelle a réussi à prendre le contrôle de vastes zones, y compris les grandes villes de Goma et Bukavu, à la faveur d’offensives rapides menées début 2024.
Des cessez-le-feu fragiles et peu respectés
Depuis la reprise des hostilités, plusieurs trêves ont été signées, puis rapidement violées, illustrant la complexité de la situation sécuritaire. En effet, la région reste saturée de groupes armés autonomes, souvent instrumentalisés comme supplétifs par les États voisins ou par Kinshasa lui-même. Cette dynamique complique toute initiative de paix durable.
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Alors que la diplomatie internationale tente une nouvelle médiation, le sort des populations civiles demeure incertain. Déplacées, prises entre les feux, ou parfois victimes de représailles, elles continuent de payer le prix fort de cette guerre à répétition.
Notre Afrik avec Afp
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