La capitale de la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo fait face à une envolée des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité.
En cause, les affrontements entre les forces ougandaises et les combattants de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). Depuis plusieurs jours, l’approvisionnement de la ville est gravement perturbé, provoquant des pénuries et une hausse des prix.
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Une crise d’approvisionnement qui pèse sur la population
Avec les combats qui se déroulent autour de Fataki, bastion du groupe armé Codeco, la route nationale 27, principal axe reliant Bunia à l’Ouganda, est menacée. Cette situation complique l’arrivée des marchandises et entraîne une flambée des prix. Selon Radio Okapi, le sac de haricots, vendu 25 000 francs congolais auparavant, atteint désormais 35 000 à 40 000 francs. L’huile végétale connaît également une forte augmentation, alors que certaines stations-service se retrouvent en rupture de stock.
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Face à ces difficultés, Dieudonné Lossa Dekhana, coordinateur provincial de la société civile, s’inquiète des conséquences de cette crise logistique. Il déclare que « Le gouvernement a organisé des convois, mais ces convois ne peuvent pas durer indéfiniment, car ils ne sont pas gratuits. Et si l’opérateur économique doit payer, il va répercuter ces coûts sur les produits, et donc sur la population qui souffre déjà. »
La situation est d’autant plus alarmante que l’insécurité empêche de nombreux agriculteurs d’accéder à leurs champs, limitant ainsi l’offre sur les marchés locaux et aggravant la précarité alimentaire.
Un ultimatum du gouvernement aux groupes armés
Présent à Bunia, Muhindo Nzangi, ministre congolais du Développement rural, a lancé un avertissement aux milices actives dans la région. Lors d’un point presse, il a appelé une dernière fois ces groupes à déposer les armes, sous peine de faire face « au feu et au déluge » de l’armée congolaise.
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Dans un contexte où les conflits armés persistent en Ituri, la détérioration des conditions de vie des populations civiles risque de s’accentuer, alors que les affrontements se poursuivent sur les principaux axes d’approvisionnement de la province.
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