Cameroun : une attaque de Boko Haram ôte la vie à 12 militaires (Officiel)

D’après des témoins, les affrontements ont débuté dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 mars 2025, aux alentours de 1h du matin, et ont persisté pendant environ deux heures.

Dans la nuit de mardi 25 mars 2025, une attaque menée par des jihadistes du groupe Boko Haram a fait 12 militaires camerounais tués dans le nord-est du Nigeria, à proximité de la frontière avec le Cameroun d’après un communiqué du gouvernement. Il s’agit d’un des assauts les plus meurtriers attribués à Boko Haram ces derniers mois.

Le déroulement de l’attaque

Les insurgés de Boko Haram ont mené leur assaut en se déguisant en commerçants et éleveurs, avant d’attaquer l’armée camerounaise dans la ville de Wulgo, située à 15 km de la frontière. Selon des témoins, les combats ont commencé vers 1h du matin et ont duré environ deux heures. « Vingt soldats camerounais ont perdu la vie pendant les affrontements », déclare l’une des sources, précisant que les corps des victimes ont été transportés vers la frontière camerounaise le matin suivant.

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Les assaillants ont également saisi plusieurs armes, dont des canons antiaériens. Ils ont incendié les bases militaires et détruit des véhicules, causant des dégâts considérables. Selon un habitant de Gamboru, Muhammad Sani Umar, trois camions militaires camerounais ont transporté les corps des soldats vers la frontière.

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Un conflit régional en expansion

Les forces camerounaises, tout comme les troupes nigérianes, tchadiennes et nigériennes, interviennent régulièrement dans cette région, dans le cadre de missions communes pour lutter contre les groupes jihadistes qui opèrent autour du lac Tchad. Ce bassin, particulièrement instable, est un terrain d’action pour Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). L’insurrection jihadiste qui touche le nord du Nigeria dure depuis plus de 15 ans. Elle a déjà causé la mort de plus de 40 000 personnes et provoqué le déplacement de plus de 2 millions de personnes, selon l’ONU.

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L’insurrection jihadiste, qui a débuté au Nigeria, s’est progressivement étendue aux régions voisines du Cameroun, du Niger et du Tchad. En mars 2021, Wulgo avait déjà été le théâtre d’une attaque de Boko Haram, où deux soldats camerounais avaient été tués et plusieurs autres blessés. Les attaques de Boko Haram dans cette zone frontalière continuent de représenter une menace majeure pour la stabilité régionale.

Notre Afrik avec AFP