Hier jeudi 16 mai, les Hommes de lois tunisiens sont descendus dans la rue de la capitale pour protester contre la détention des leurs.
Quelques jours après l’arrestation de l’avocate et chroniqueuse Sonia Damahni, et de l’un de ses confrères en Tunisie, les avocats sont descendus dans la rue de la capitale pour demander la libération de leurs collègues. D’après ces Hommes de loi, l’un des avocats mis aux arrêts se trouve à l’hôpital depuis la nuit de mercredi. Il a été blessé lors de son arrestation par les forces de sécurité . « Liberté ! l’Etat policier, c’est du passé », ont chantonné les Hommes en robes noires durant toute la journée. A travers cette expression, ils font référence à la Révolution de 2011 qui a renversé l’ancien président Zine El-Abidine Ben Ali. Il est reproché aux deux avocats d’avoir enfreint la loi sur la cybercriminalité qui interdit « les Fake news ».
Dans un communiqué, ils déclarent que Mehdi Zaghrouba, l’un de leurs confrères aux arrêts a été torturé jusqu’à en perdre connaissance. Des allégations que nie en bloc le gouvernement. Les autorités affirment que l’arrestation de l’homme de loi a été faite légalement et sans problème. « Prétendre à la torture est une façon d’échapper à la justice », a déclaré Faker Bouzghaya, porte-parole du ministère de l’Intérieur. « Ni peur, ni terreur, le pouvoir est aux mains du peuple », marmottent les avocats pendant la manifestation. Ils continuent en ces termes : « l’avocat ne se laisse pas rabaisser ». Pendant ces manifestations, la presse a été interdite d’accès à la cour du palais.
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Après avoir appelé à une grève lundi dernier, les avocats ont organisé une « journée de colère » jeudi pour affirmer leur détermination. « Nous nous battons pour un climat démocratique et le respect des libertés », confie Hatem Mziou, président de l’ordre des avocats. Les défenseurs des droits n’ont pas caché leur volonté à prendre d’autres mesures si les autorités ne changent pas d’avis. « Nous exigeons des excuses de la part des autorités pour les énormes bavures commises », rajoute-t-il. Car Pour eux, les autorités utilisent de plus en plus la loi pour s’en prendre à leurs opposants.
Sonia Feugap avec AFP
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