Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a présidé, le 29 avril 2025 à Bamako, la phase nationale des consultations avec les forces vives et la diaspora, visant à repenser la charte des partis politiques et l’avenir institutionnel du Mali.
Après des concertations menées dans les régions et à l’échelle nationale, les recommandations issues des travaux s’annoncent aussi audacieuses que radicales. Parmi les plus emblématiques, on la dissolution pure et simple de tous les partis politiques existants, et l’élévation du Général d’Armée Assimi Goïta au rang de Président de la République, pour un mandat renouvelable de cinq ans. Une proposition qui, selon les participants, permettrait de stabiliser les institutions et de donner au pays le temps nécessaire pour asseoir une gouvernance durable, en cohérence avec les principes défendus par l’Alliance des États du Sahel (AES).
Un remodelage profond du paysage politique et institutionnel
La méthodologie des consultations s’est articulée autour de trois axes : la réduction drastique du nombre de partis politiques, la relecture de la charte des partis, et la lutte contre le nomadisme politique. Sur le premier point, les recommandations prévoient notamment une caution de 100 millions FCFA pour créer un parti, une obligation de représentativité territoriale, la suppression du financement public, et l’interdiction pour certaines figures traditionnelles ou religieuses de se présenter à des élections.
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Concernant la relecture de la charte des partis, les participants préconisent la suppression du statut de chef de file de l’opposition, jugeant le poste non essentiel et préférant rediriger ses ressources vers des projets de développement. Ils appellent aussi à un audit des fonds précédemment alloués à cette fonction. Quant au nomadisme politique, il est fortement décrié, avec la recommandation d’en interdire totalement la pratique et de sanctionner les partis qui accueilleraient des élus « nomades ».
Assimi Goïta proposé pour incarner la nouvelle étape
Les recommandations spécifiques issues des échanges vont encore plus loin, avec une demande claire, réviser la charte de la Transition pour désigner le Général Assimi Goïta Président de la République à partir de 2025, avec un mandat de cinq ans renouvelable. Elles prévoient également le maintien des organes de la transition jusqu’à la pacification du pays, la suspension des questions électorales, la réforme du fichier électoral, l’instauration d’un scrutin à un seul tour, et l’augmentation à 250 millions FCFA de la caution pour les candidats à la présidentielle.
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D’autres mesures visent à encadrer plus strictement la vie politique : autorisation préalable des manifestations, possibilité de suspension d’un parti en cas de trouble à l’ordre public, interdiction des alliances contre nature, exigence de parrainages politiques, et création d’une commission de suivi de l’application des recommandations. Une attention particulière a été portée à la représentativité des femmes et des jeunes dans les futures structures politiques.
Lire : Niger : la nouvelle charte nationale autorise la dissolution des partis politiques
En clôture, le Premier ministre a salué le sérieux des travaux et s’est engagé à transmettre ces recommandations au Chef de l’État, soulignant qu’elles constituent « une base claire pour permettre au pays d’avancer et de tourner les pages obscures de son histoire ». Cette consultation s’inscrit dans la dynamique des Assises nationales de la refondation et dans le cadre de l’application de la Constitution adoptée en juillet 2023.
Plusieurs propositions ont émergé de cette rencontre, notamment la rationalisation des partis politiques, dont le nombre approche les 400, et la création d’une commission électorale nationale indépendante (céni). au sénégal, un large dialogue national s’est tenu du 28 mai au 5 juin à diamniadio, près de dakar, réunissant près de 700 participants issus de partis...
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