Afrique : la BAD et Bloomberg s’allient pour attirer les capitaux privés

Afrique : la BAD et Bloomberg s’allient pour attirer les capitaux privés

L’annonce du partenariat a été faite lors du Bloomberg Philanthropies Global Forum, tenu en parallèle de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York.

Un partenariat stratégique a été annoncé à New York entre le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le philanthrope Michael R. Bloomberg. L’objectif est de stimuler les investissements privés sur le continent pour accélérer l’emploi, la croissance et l’innovation.

L’annonce a été faite à l’occasion du Bloomberg Philanthropies Global Forum, organisé en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York. Michael R. Bloomberg et Sidi Ould Tah, nouveau président de la BAD, ont dévoilé cette initiative conjointe visant à libérer le potentiel d’investissement privé en Afrique. « Nous entrons dans une nouvelle phase de collaboration ambitieuse, basée sur des partenariats durables et adaptés aux réalités africaines », a déclaré Sidi Ould Tah. L’accent sera mis sur la construction d’un environnement financier favorable à l’investissement, avec une attention particulière portée aux jeunes, aux femmes et à l’emploi.

Une vision partagée pour le développement durable

Michael R. Bloomberg, également président de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), a souligné que ce partenariat vise à éliminer les freins à l’investissement en Afrique. Selon lui, le continent possède un potentiel exceptionnel en matière d’innovation et de croissance, encore largement inexploité. « En collaborant avec la Banque africaine de développement, nous souhaitons ouvrir la voie à des financements à grande échelle qui profiteront directement aux populations africaines », a affirmé l’ancien maire de New York et fondateur de Bloomberg L.P.

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Selon les projections de la BAD, plus de 1 300 milliards de dollars seront nécessaires pour que l’Afrique atteigne ses Objectifs de développement durable (ODD). À cela s’ajoute un déficit annuel estimé entre 68 et 108 milliards de dollars pour combler les besoins en infrastructures. Pour répondre à ces défis, la Banque mise notamment sur l’Africa Investment Forum (AIF), plateforme panafricaine qui connecte projets bancables et investisseurs du monde entier. L’AIF joue un rôle clé dans l’accélération des projets d’envergure et la promotion de partenariats à fort impact.

Une feuille de route ambitieuse

Dans les mois à venir, la BAD et ses partenaires vont intensifier leurs efforts pour promouvoir les outils de financement existants auprès des investisseurs institutionnels, écouter les besoins du secteur privé afin d’adapter leurs approches, identifier des réformes et innovations financières capables d’attirer davantage de capitaux vers les secteurs porteurs.

Lire : BAD : l’ère Sidi Ould Tah a commencé

Ce partenariat entre la BAD et la GFANZ s’inscrit dans la continuité d’une coopération entamée en septembre 2023, avec la signature d’un protocole d’accord lors du Sommet africain sur le climat à Nairobi. Cet accord vise à accompagner les institutions financières africaines dans la mise en œuvre de stratégies climatiques concrètes et adaptées à leur contexte.

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