Arrivée à Lisbonne depuis la Guinée-Bissau, Dinisia Reis se trouvait sur le même vol qu’un passager arrêté avec près de cinq millions d’euros en liquide après un signalement anonyme.
Dinisia Reis, épouse de l’ancien président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, a été mise en cause par la justice portugaise dans une affaire portant sur des soupçons de contrebande et de blanchiment d’argent. L’annonce a été faite mardi 16 décembre par les autorités policières portugaises.
Une arrestation déclenchée à l’aéroport de Lisbonne
Arrivée à Lisbonne au cours du week-end sur un vol en provenance de Guinée-Bissau, Mme Embalo voyageait sur le même appareil qu’un autre passager interpellé dès son arrivée. Ce dernier transportait près de cinq millions d’euros en liquide et a été arrêté à la suite d’un signalement anonyme, selon un communiqué publié dimanche par la police.

Un lien direct entre les deux dossiers
Les autorités portugaises ont confirmé que la mise en examen de Dinisia Reis est liée à cette affaire, sans toutefois fournir davantage de précisions. La police a également indiqué que le vol concerné, présenté initialement comme un déplacement à caractère militaire, devait poursuivre vers Beja, dans le sud du Portugal, après une escale à Lisbonne. Des vérifications ont ensuite révélé une divergence entre la destination déclarée et le trajet réel.
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Un proche de l’ancien président impliqué
D’après la presse locale, l’homme arrêté puis relâché après sa comparution devant un juge serait Tito Fernandes, présenté comme un proche d’Umaro Sissoco Embalo. Cette affaire judiciaire intervient dans un contexte politique particulièrement tendu en Guinée-Bissau.
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La Guinée-Bissau a été secouée par un coup d’État militaire à la fin du mois de novembre, à la veille de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle et des législatives organisées le 23 novembre. Les camps du président sortant et de l’opposant Fernando Dias da Costa revendiquaient tous deux la victoire. Des militaires ont alors annoncé la prise de contrôle du pays, l’arrestation du chef de l’État et la suspension du processus électoral.
Notre Afrik avec AFP







