Dans un décret publié jeudi soir, le chef de la junte et candidat à la présidentielle a annoncé que la campagne électorale s’ouvrirait le vendredi 22 novembre pour se terminer le 25 décembre.
La campagne pour l’élection présidentielle prévue le 28 décembre a été lancée aujourd’hui vendredi en Guinée. Ce scrutin, attendu depuis plusieurs années par la population et la communauté internationale, est censé marquer la fin de la transition politique entamée après le coup d’État de septembre 2021. À l’époque, le général Mamadi Doumbouya avait renversé le président civil Alpha Condé, en poste depuis plus d’une décennie. Aujourd’hui, Doumbouya est donné favori de cette élection.

Dans un décret publié jeudi soir, le chef des militaires au pouvoir et candidat à la présidentielle a fixé le début de la campagne au vendredi 22 novembre et sa clôture au 25 décembre. Malgré ses promesses répétées de restituer le pouvoir aux civils à l’issue de la transition, Doumbouya avait annoncé sa candidature dès le mois de novembre, soutenu par ses proches qui avaient publiquement encouragé sa participation au scrutin.
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Opposition et principaux candidats
Les principaux leaders de l’opposition, tous en exil, ne pourront pas participer au vote, leur candidature étant rendue impossible par la nouvelle constitution adoptée en septembre. Parmi les candidats en lice figurent néanmoins Faya Millimono, dirigeant du parti centriste Bloc libéral, seule formation encore critique vis-à-vis de la junte, ainsi que Makalé Camara, ancienne ministre des Affaires étrangères et présidente du Front pour l’alliance nationale (FAN).
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Depuis la prise de pouvoir par la junte, l’activité politique et médiatique a été fortement restreinte : partis et médias ont été suspendus, les manifestations interdites depuis 2022 sont sévèrement réprimées, et de nombreux dirigeants de l’opposition ou membres de la société civile ont été arrêtés, condamnés ou contraints à l’exil. Des cas d’enlèvements et de disparitions forcées ont également été signalés, illustrant le climat sécuritaire et politique tendu dans le pays.
Notre Afrik avec AFP







