Les militaires qui ont pris le pouvoir le mercredi 26 novembre ont annoncé ce jeudi que ce sera l’ancien chef d’état-major de l’armée de Terre Horta N’Tam qui va désormais diriger le pays.
Les forces armées ayant renversé le président sortant ont annoncé jeudi à Bissau que le général Horta N’Tam, jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de Terre, dirigerait désormais la transition politique en Guinée-Bissau. Cette période intérimaire doit durer un an, selon les militaires.
Jeudi matin, les rues de Bissau étaient quasiment vides, tandis que des soldats fortement armés contrôlaient les principaux axes. Autour du palais présidentiel, totalement encerclé, les habitants restaient encore sous le choc après les tirs nourris qui avaient semé la panique la veille lors du déclenchement du coup d’État.

Un pays habitué aux crises politiques
Située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), la Guinée-Bissau a déjà vécu plusieurs coups d’État depuis son indépendance en 1974. Les périodes électorales y donnent régulièrement lieu à des tensions, parfois violentes.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Lors d’une cérémonie organisée au siège de l’état-major, dont la sécurité avait été fortement renforcée, le général Horta N’Tam a prêté serment. Il a annoncé avoir été chargé de diriger le «Haut commandement». Proche du président déchu Umaro Sissoco Embalo, il a affirmé que le pays traversait «une phase extrêmement difficile» nécessitant l’implication de tous.
Frontières rouvertes et démonstration de force militaire
D’importants dispositifs de sécurité ont été déployés pour l’événement. Le général Lassana Mansali a informé la presse que les frontières, fermées depuis le déclenchement du putsch mercredi après-midi, étaient de nouveau ouvertes, signe selon les militaires que la situation était «sous contrôle».
Lire : Guinée-Bissau : suspension du processus électoral après l’arrestation du président
Le putsch est survenu la veille de la publication attendue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives du 23 novembre. Les deux camps, celui d’Embalo et celui de son rival Fernando Dias de Costa revendiquaient la victoire. Jeudi, les forces armées fouillaient systématiquement les véhicules aux nombreux check-points installés dans la capitale, presque entièrement paralysée.
Notre Afrik avec AFP







