D’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, cette réévaluation s’explique essentiellement par l’ajout de nouvelles sources de données et par une couverture statistique plus complète, ce qui représente 11,6 points de l’augmentation.
Le Sénégal a revu à la hausse l’évaluation de son produit intérieur brut (PIB) avec une augmentation de 13,5 % après l’adoption de la nouvelle année de base 2021. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a rendu publique, en novembre 2025, cette révision, qui fait passer le PIB de 15 261 milliards FCFA (ancienne base 2014) à 17 316 milliards FCFA.

Les raisons de la réévaluation
Selon l’ANSD, cette révision découle principalement de l’intégration de nouvelles sources statistiques et d’une meilleure couverture des données, qui expliquent 11,6 points de la hausse. Les ajustements méthodologiques et la mise à jour des classifications comptables contribuent respectivement à +3 points et −1,2 point.
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La note souligne également une forte augmentation de la valeur ajoutée des ménages, particulièrement dans l’économie informelle (+24,2 %) et l’autoproduction domestique (+32,1 %). Le secteur tertiaire voit sa part dans le PIB passer de 50,5 % à 53,4 %, tandis que le secteur secondaire recule légèrement à 22,6 %.
Impacts sur la consommation et l’investissement
Du côté de la demande, la consommation finale connaît un bond de 17,5 %, porté par les dépenses des ménages (+19,6 %). En revanche, la formation brute de capital fixe (FBCF) diminue de 6,2 %, en raison d’un reclassement méthodologique.
Le rebasage affecte également plusieurs indicateurs clés tels que le taux d’endettement public qui passe de 90,8 % à 80 % du PIB, le déficit budgétaire qui se réduit à −11,8 % au lieu de −13,3 %, le taux de pression fiscale qui diminue de 18 % à 15,9 % du PIB.
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La révision a aussi touché l’année 2022, dont la croissance est désormais estimée à 4,6 %, contre 3,9 % selon l’ancienne base. L’ANSD précise que cette mise à jour permet de mieux refléter la réalité de l’économie sénégalaise, grâce à l’intégration d’enquêtes sur le transport informel, l’économie informelle non agricole, l’élevage, l’orpaillage, les marges commerciales et d’autres segments auparavant sous-évalués.







