Le secrétaire général des Nations unies devant la presse ce jeudi 6 février déplore le déplacement massif des populations dans la région de l’est, exacerbée par la destruction et le pillage des sites d’accueil au nord de Goma.
Lors d’une conférence de presse à New York ce jeudi 6 février, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, exprime son profond désarroi concernant la situation en République démocratique du Congo (RDC), qu’il juge « très préoccupante ». Cette inquiétude fait suite à l’intensification de l’« offensive du M23 », un groupe armé soutenu par les forces rwandaises. Il a renouvelé son appel à une cessation immédiate des hostilités.
Antonio Guterres souligne que la reprise des combats à l’est de la RDC depuis le début de l’année a des répercussions dramatiques. « Des milliers de vies humaines ont été perdues, y compris celles de femmes et d’enfants, et des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons », précise-t-il. En outre, il avertit que d’autres groupes armés, tant congolais qu’étrangers, continuent de représenter une menace grave.
Un appel à la paix et au respect du droit international
Le secrétaire général des Nations unies, dans son allocution, insiste sur la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, ainsi que le droit international, notamment en matière de droits de l’homme et de droit humanitaire. Selon lui, il n’existe aucune solution militaire à cette guerre qui ravage la RDC. « Il est grand temps de mettre fin à cette crise et de privilégier la médiation pour parvenir à la paix », affirme Antonio Guterres.
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Des initiatives diplomatiques pour résoudre la crise
Antonio Guterres a formulé cet appel à l’approche de deux grands événements diplomatiques. D’abord, le sommet de ce vendredi 7 février en Tanzanie qui va réunir les dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Communauté de développement de l’Afrique australe, avec l’offensive du M23 en toile de fond. Ensuite, il a annoncé sa participation, la semaine suivante, à un sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis-Abeba, où la crise en RDC va être au cœur des discussions.
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Antonio Guterres déplore également le déplacement massif de populations dans la région qui est exacerbé par la destruction et le pillage des sites d’accueil au nord de Goma. Le gouvernement congolais a fait état de plus de 2 000 morts et de milliers de blessés suite à l’offensive du M23 soutenu par le Rwanda. Les hôpitaux sont débordés de blessés. En plus, les services de base, tels que l’accès à l’eau, à l’électricité, aux écoles et aux télécommunications, sont considérablement perturbés.
Notre Afrik
