Le gouvernement a créé une Direction générale de l’IA au sein du ministère des Télécommunications, dirigée par Zara Ahmed Sedick, pour coordonner les politiques publiques et promouvoir l’innovation.
Alors que l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) progresse rapidement sur le continent africain, le Tchad multiplie les initiatives pour faire du numérique un levier majeur de développement. En octobre 2024, lors d’un sommet économique à Abuja, Olumide Balogun, directeur de Google pour l’Afrique de l’Ouest, estimait que l’IA pourrait ajouter jusqu’à 1 500 milliards de dollars au PIB du continent d’ici 2030.
Une Direction générale dédiée à l’IA
Dans cette dynamique, le gouvernement tchadien a franchi une nouvelle étape en créant une Direction générale de l’intelligence artificielle, rattachée au ministère des Télécommunications et de l’Économie numérique.
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Cette nouvelle structure, établie par décret, sera dirigée par Zara Ahmed Sedick et aura pour mission de coordonner les politiques publiques liées à l’IA et d’encourager l’innovation dans ce domaine. « L’intelligence artificielle est la technologie du futur, aucun secteur n’y échappera », a souligné le ministère dans un communiqué publié le 24 octobre.
Former la jeunesse et bâtir un cadre réglementaire
Lors du Sommet mondial de l’intelligence artificielle en Afrique, tenu en avril à Kigali (Rwanda), les autorités tchadiennes avaient déjà affirmé leur volonté de créer un environnement propice au développement de l’IA. Le gouvernement prévoit d’élaborer un cadre juridique et réglementaire adapté et de renforcer les compétences locales. En août dernier, une formation gratuite sur l’intelligence artificielle a ainsi été offerte à 2 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans, afin de préparer une nouvelle génération de talents numériques.
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Un plan d’investissement ambitieux
Le pays a également lancé un plan national de développement numérique, baptisé « Tchad Connexion 2030 », qui prévoit 1,5 milliard de dollars d’investissements. Ce programme vise à faire du Tchad l’une des économies africaines les plus connectées d’ici six ans, notamment en numérisant les services publics et parapublics. L’objectif est de permettre à la majorité des citoyens d’accéder à des services d’e-gouvernement modernes et efficaces.
