D’après le classement publié le 26 novembre par l’INSEAD et l’Institut Portulans, la République de Maurice, les Seychelles et l’Afrique du Sud se distinguent comme les pays africains les plus attractifs pour les talents en 2025.
À l’ère de l’intelligence artificielle et des technologies avancées, la compétition internationale pour attirer et retenir les talents s’intensifie. L’Afrique, confrontée à des obstacles structurels tels que des cadres réglementaires insuffisants, des systèmes d’innovation encore limités et un déficit de formation aux compétences avancées, reste largement en retrait dans cette course.
Les pays africains les plus attractifs en 2025
Selon le classement publié le 26 novembre par l’INSEAD et l’Institut Portulans, les pays africains les plus attractifs pour les talents cette année sont la République de Maurice, les Seychelles et l’Afrique du Sud. Le Global Talent Competitiveness Index (GTCI), qui évalue 135 pays représentant 93 % de la population mondiale et 97 % du PIB global, mesure la capacité des nations à attirer, développer et retenir les talents à partir de 77 indicateurs quantitatifs et qualitatifs.
Critères d’évaluation et méthodologie
Le GTCI repose sur un modèle «entrées-sorties». Les entrées sont les actions et politiques mises en œuvre par les pays pour attirer, former et retenir les talents. Les sorties quant à elles sont les compétences effectivement disponibles sur le marché et ont un impact sur la productivité et l’innovation. Les six piliers principaux comprennent : faciliter, attirer, développer, retenir, ainsi que les compétences professionnelles et techniques et les compétences générales adaptatives. Les scores attribués vont de 0 (peu attractif) à 100 (niveau optimal d’attractivité).
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Classement et performances africaines
La République de Maurice est la meilleure nation africaine, occupant le 4ᵉ rang mondial avec 49,7 points, grâce à ses efforts pour renforcer l’éducation, favoriser l’adaptabilité de la main-d’œuvre et soutenir l’innovation. Les Sychelles se classent 50ᵉ mondialement, devant l’Afrique du Sud (79ᵉ), le Cap-Vert (83ᵉ), le Botswana (85ᵉ), la Tunisie (88ᵉ), la Namibie (90ᵉ), l’Égypte (94ᵉ), l’Algérie (96ᵉ) et le Maroc (98ᵉ), complétant le Top 10 africain.
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Malgré ces leaders, l’Afrique reste globalement à la traîne, particulièrement la région subsaharienne, avec un score moyen d’environ 30,8 points. Les progrès dans la connectivité, l’employabilité et l’éducation ne compensent pas encore les contraintes structurelles du marché du travail.
