Présent au Forum Invest in Senegal ; le président sénégalais a souligné les réformes engagées pour améliorer le cadre légal, dont la révision du code des investissements et la refonte des principaux textes fiscaux, douaniers et du travail.
À l’ouverture de la deuxième édition du Forum « Invest in Senegal », le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a présenté, ce mardi 7 octobre à Diamniadio, les grands axes de sa vision économique. Face à un parterre de décideurs, d’investisseurs et de diplomates venus des cinq continents, il a exposé un projet national fondé sur l’innovation, la durabilité et la valorisation du capital humain.
Le chef de l’État a plaidé pour une refonte en profondeur de l’environnement des affaires afin d’attirer des investissements stratégiques, reposant non plus sur une simple logique financière, mais sur des partenariats à long terme au bénéfice partagé.
Réformes structurelles pour un climat d’affaires attractif
Diomaye Faye a mis en avant les réformes majeures entreprises pour améliorer le cadre juridique et réglementaire. Parmi celles-ci figurent la révision du Code des investissements, déjà entrée en vigueur, ainsi que la refonte de plusieurs autres textes essentiels : le Code général des impôts, le Code du travail, le Code des douanes et le Code des marchés publics.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Selon lui, ces instruments permettront de proposer des incitations ciblées et des garanties renforcées aux entreprises locales comme étrangères. L’objectif : renforcer la compétitivité du Sénégal dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Une nouvelle approche des investissements étrangers
Le président Faye a insisté sur la nécessité de repenser la nature des investissements étrangers. « Nous ne recherchons pas seulement des capitaux, mais des alliances porteuses de savoir-faire, de technologie et de valeur ajoutée locale », a-t-il affirmé.
Il souhaite voir émerger des co-investissements avec les acteurs nationaux, favorisant le transfert de compétences et l’intégration des chaînes de valeur locales. Cette dynamique s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050, axée sur quatre piliers stratégiques : développement durable, mise en valeur des terroirs, gouvernance efficace et investissement massif dans l’éducation et la jeunesse.
La jeunesse, moteur du progrès
Plus de 50 % de la population sénégalaise a moins de 25 ans. Pour le président, il est impératif de placer la jeunesse au cœur de toutes les politiques publiques. « Sans une jeunesse bien formée et compétente, il n’y a pas de prospérité durable », a-t-il rappelé. Le Forum, placé sous le thème « Putting Innovation to Work for Sustainability », met en lumière les opportunités dans plusieurs secteurs stratégiques : agro-industrie, énergies renouvelables, économie bleue, transformation minière et technologies numériques.
Lire : Start-up africaines : deux investisseurs japonais lancent un fonds de capital-risque
Diomaye Faye a détaillé les priorités du plan quinquennal 2025-2029, soulignant la volonté de passer d’une économie importatrice à une économie de transformation locale. Il a notamment appelé les investisseurs à participer à la création de pôles agricoles intégrés et d’agropoles régionales. Dans le domaine énergétique, il a mis en avant le potentiel du pays en solaire, éolien et hydrogène vert. Concernant les ressources naturelles, il a évoqué le développement de chaînes de transformation locales pour les ressources comme le zircon, l’or, le gaz, le pétrole et les phosphates.