Lors de l’élection prévue ce samedi 27 décembre, le président sortant fera face à Anicet-Georges Dologuélé, Henri-Marie Dondra, Serge Djorie, Aristide Briand Reboas, Eddy Symphorien Kparekouti et Marcellin Yalamende.
Les Centrafricains sont appelés aux urnes ce samedi 27 décembre pour élire leur prochain président. Face au chef de l’État sortant, Faustin-Archange Touadéra, six candidats ont été officiellement retenus. Parmi eux, des figures connues de la scène politique, d’anciens alliés du pouvoir et des profils plus discrets, tous porteurs d’ambitions diverses dans un contexte électoral tendu.
Anicet-Georges Dologuélé, l’opposant persistant
Candidat pour la troisième fois consécutive depuis la crise de 2013, Anicet-Georges Dologuélé apparaît comme l’un des principaux rivaux du président sortant. Âgé de 68 ans, il porte les couleurs de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), un parti qu’il a fondé et qu’il dirige depuis plus d’une décennie.
Arrivé second lors des scrutins de 2016 et 2021, il a souvent été perçu comme un candidat élitiste, malgré son expérience politique et économique. Ancien Premier ministre et ministre du Budget sous Ange-Félix Patassé, il a également occupé de hautes fonctions au sein de la BEAC et de la Banque de développement des États d’Afrique centrale.
Chef de file de l’opposition, sa participation au scrutin a créé la surprise, d’autant plus qu’il s’est désolidarisé du Bloc pour la défense de la Constitution de 2016 (BRDC), favorable au boycott. Cette décision lui a valu l’exclusion de la coalition, son parti étant accusé de «trahison». Dologuélé dénonce par ailleurs des irrégularités dans l’organisation du scrutin et accuse le pouvoir de dérive autoritaire.
Henri-Marie Dondra, de proche allié à rival politique
Ancien Premier ministre et longtemps considéré comme un fidèle du président Touadéra, Henri-Marie Dondra, 59 ans, s’est progressivement éloigné du pouvoir avant de se lancer dans la course présidentielle. Titulaire d’un master en Finances, il a dirigé le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) avant de fonder en 2023 le parti Unité républicaine (UNIR), positionné comme une force centriste.
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Sa candidature intervient dans un contexte personnel délicat, marqué par l’incarcération de deux de ses frères pour une présumée tentative d’empoisonnement du chef de l’État. Dondra dénonce un dossier politique monté de toutes pièces et fustige un affaiblissement progressif des libertés démocratiques.
Serge Djorie, un ancien ministre en quête de revanche
Président du Collectif d’alternance pour une nouvelle Centrafrique (CAPNCA), Serge Djorie se présente une nouvelle fois à la présidentielle après un échec en 2021. Médecin de formation, diplômé en France, il a exercé comme chercheur à l’Institut Pasteur de Bangui avant d’entrer en politique. Ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, il tente aujourd’hui de convaincre au-delà de son faible score passé.
Aristide Briand Reboas, entre gouvernement et opposition
À 46 ans, Aristide Briand Reboas brigue un second mandat présidentiel après une première tentative infructueuse. Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports durant le second mandat de Touadéra, il dirige le Parti chrétien-démocrate (PCD). Son programme repose sur une série d’engagements sociaux, notamment l’accès universel à l’eau potable et à l’électricité.
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Eddy Symphorien Kparekouti, la lutte contre la pauvreté en priorité
Ingénieur en génie civil âgé de 56 ans, Eddy Symphorien Kparekouti est à la tête du Parti d’unité et de reconstruction (PUR) ainsi que de la plateforme UFDO. Peu médiatisé, il axe sa campagne sur la réduction de la pauvreté et la reconstruction économique du pays.
Marcellin Yalamende, le pari d’un novice
Dernier candidat en lice, Marcellin Yalamende, 49 ans, se présente en indépendant. Pasteur évangéliste et entrepreneur dans le secteur des transports, il n’a jamais exercé de fonction politique. Peu connu du grand public, il affirme vouloir allier gouvernance publique et valeurs spirituelles.
Notre Afrik avec AFP
