Cette émission de titres, offrant un rendement de 9,875 % et arrivant à échéance en novembre 2032, a été pilotée par Citigroup Inc., désignée comme chef de file de l’opération.
Près de vingt ans après sa dernière opération de ce type, la République du Congo revient sur la scène obligataire mondiale. Le pays a levé 670 millions de dollars sur les marchés financiers internationaux, marquant une étape majeure dans sa stratégie de financement et de gestion de la dette publique.
Cette émission obligataire, assortie d’un taux d’intérêt de 9,875 % et d’une maturité fixée à novembre 2032, a été structurée par Citigroup Inc., en tant que chef de file. Les titres ont été placés sur le marché principal de la Bourse de Londres, confirmant l’ambition du Congo de renouer avec les investisseurs internationaux.
Selon le ministère des Finances, le remboursement s’effectuera en cinq tranches égales entre 2028 et 2032. Cette opération s’inscrit dans une stratégie de gestion proactive de la dette, visant à étaler les échéances et à réduire la pression financière à court terme.

Refinancement et stabilité budgétaire en ligne de mire
Les fonds mobilisés permettront de refinancer une partie de la dette intérieure arrivant à maturité entre novembre 2025 et février 2026. L’objectif, selon le gouvernement, est d’allonger la durée moyenne de la dette publique et de stabiliser la situation budgétaire.
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Le ministre des Finances, Christian Yoka, s’est félicité de ce succès. « Cette opération symbolise un Congo nouveau, fondé sur la rigueur, la bonne gouvernance et l’ambition. Le succès de cette émission traduit la confiance retrouvée des investisseurs et la crédibilité de notre politique économique », a-til déclaré.
Une crédibilité retrouvée malgré une note prudente
Les obligations congolaises ont obtenu la note CCC+ auprès des agences Fitch et S&P, signe d’une certaine prudence des marchés, malgré des avancées budgétaires notables. Depuis la restructuration de sa dette en 2020, le Congo a multiplié les réformes de transparence, notamment la publication trimestrielle de statistiques sur la dette publique et l’ouverture d’un dialogue régulier avec les investisseurs.
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Ce retour sur les marchés intervient dans un contexte macroéconomique plus favorable. D’après le FMI, la croissance du PIB réel a atteint 2,6 % en 2024 et devrait progresser à 3,7 % en 2025. Le ratio dette/PIB a également reculé, passant de 96 % en 2023 à 93,5 % en 2024, avec une prévision à 63 % d’ici 2029 si les réformes fiscales et budgétaires se poursuivent. À fin mars 2025, la dette publique totale affichait une baisse annuelle de 4,7 %, soutenue par une réduction de 9,5 % de la dette extérieure.







