Un rapport publié en 2024 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dresse un diagnostic sévère de la situation économique du Togo.
Malgré les discours officiels vantant une croissance soutenue, le pays demeure confronté à des vulnérabilités structurelles profondes, freinant sa capacité à engager une transformation durable et inclusive.
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Une économie dominée par l’informel et une agriculture en crise
Le rapport de l’OCDE met en lumière une forte dépendance du pays à une agriculture peu mécanisée, qui emploie 40 % de la population active, mais reste à faible productivité et soumise aux aléas climatiques. Entre sécheresse, déforestation et dégradation des sols, la production de coton a chuté de 62 % en quelques années.
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Autre fait marquant, 99 % des entreprises togolaises sont des micro, petites et moyennes entreprises, dont 85 % évoluent dans l’informel. Les exportations sont peu diversifiées, centrées sur des produits de base comme le phosphate ou le soja, et concentrées majoritairement sur le continent africain.
Le pays souffre également d’un déséquilibre territorial criant. Tandis que le développement reste concentré autour de Lomé, les régions rurales sont largement marginalisées, avec un accès limité à l’eau potable, à l’électricité et aux infrastructures de base. L’électricité, en particulier, reste l’une des plus coûteuses de la région (0,19 USD/kWh), contre 0,10 au Ghana et 0,04 au Nigéria.
Une dette pesante et des pistes de relance
Le Togo affiche une dette publique représentant 68 % du PIB. Près des deux tiers des recettes publiques sont consacrés au remboursement de cette dette, ce qui limite fortement les marges de manœuvre pour les investissements productifs. Le crédit au secteur privé reste lui aussi sous-développé, en raison d’un faible taux de bancarisation et de taux d’intérêt prohibitifs.
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Pour remédier à cette situation, l’OCDE formule plusieurs recommandations. En effet, elle recommande de promouvoir un développement territorial plus équilibré, de renforcer la planification publique, d’accélérer les investissements dans les zones rurales, et d’encourager l’inclusion des jeunes.
L’organisation appelle également à diversifier l’économie en développant les secteurs porteurs tels que l’agroalimentaire, le numérique ou la logistique, tout en améliorant l’attractivité pour les investisseurs étrangers. Enfin, elle insiste sur la nécessité de soutenir l’innovation en augmentant les budgets dédiés, en créant un fonds national, et en développant des partenariats de recherche et des services de vulgarisation.
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