À quelques jours de la clôture des candidatures pour la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), le Mauritanien Sidi Ould Tah, actuel président de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), s’ajoute à la liste des prétendants pour ce poste stratégique.
La limite de dépôt des candidatures, fixée au 31 janvier à 17 heures, heure d’Abidjan, marque un tournant dans cette compétition. Si la candidature de Sidi Ould Tah était une éventualité depuis plusieurs mois, elle est désormais une certitude. Soutenu par son gouvernement et par la Côte d’Ivoire, pays hôte du siège de la BAD, le Mauritanien dispose d’un solide appui diplomatique. Discret mais redoutablement efficace, il se présente comme un profil rassembleur et compétent, porteur d’une vision claire pour répondre aux défis du continent africain.
Lors des cinquante ans de la banque Badea, à Riyad
Président d’une banque de développement depuis dix ans, Sidi Ould Tah possède une connaissance approfondie des problématiques économiques et sociales de l’Afrique. Financement des infrastructures, lutte contre la pauvreté, transition énergétique ou encore intégration régionale : il maîtrise les enjeux complexes et les dynamiques qui façonnent le continent. En effet, sa capacité à conjuguer expertise technique et diplomatie pour bâtir des consensus autour de projets ambitieux lui confère une longueur d’avance sur ses concurrents.
Son leadership, marqué par la discrétion et l’humilité, lui vaut l’estime de ses pairs, notamment les présidents d’autres banques de développement. Cet atout sera crucial pour obtenir le soutien des gouverneurs de la BAD, qui représentent des intérêts nationaux parfois divergents.
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Un bilan remarquable à la tête de la BADEA
Depuis son arrivée à la BADEA, Sidi Ould Tah a transformé cette institution en un acteur incontournable du financement en Afrique. Sous sa direction, les fonds propres de la banque ont été multipliés par quatre et les investissements annuels ont atteint un niveau record de 2,2 milliards de dollars en 2023. Ces performances ont valu à la BADEA des notations financières exceptionnelles, consolidant son rôle dans le développement économique du continent.
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Par ailleurs, il a renforcé la mission stratégique de la BADEA en tant que passerelle entre l’Afrique subsaharienne et le monde arabe, un positionnement qui pourrait servir de levier pour attirer des financements supplémentaires au profit de la BAD.
Un candidat rassembleur…
Sidi Ould Tah se distingue par son profil peu clivant et sa capacité à unir des soutiens divers. Ce positionnement fait de lui une alternative consensuelle parmi les candidats.
Face à lui, d’autres figures de poids se disputent la présidence : Mahamat Abbas Tolli, ancien gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale ; Amadou Hott, ex-ministre sénégalais de l’Économie ; Samuel Munzele Maimbo, expert zambien de la Banque Mondiale ; et Swazi Tshabalala, directrice générale par intérim de la BAD. Tous apportent des expériences solides, mais Sidi Ould Tah semble offrir un rare équilibre entre expertise, leadership et consensus.
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Un espoir pour l’avenir de la BAD
La candidature de Sidi Ould Tah incarne une vision africaine ambitieuse. Son expérience, sa maîtrise des dossiers et ses soutiens stratégiques, notamment celui de la Côte d’Ivoire et de son président Alassane Ouattara, renforcent sa position dans cette compétition. De plus , ainsi que l’exprime un patron de banque africain : » Sidi Ould Tah présente un profil qui rassure au delà de l’Afrique. Il a prouvé à la tête de la Badea ses capacités à conduire de grandes réformes, ce qui représente un avantage comparatif majeur auprès des actionnaires non régionaux de la BAD « .
Alors que l’élection, prévue le 29 mai à Abidjan, approche, le Mauritanien s’impose comme un choix naturel pour une BAD en quête de renouveau, de stabilité et d’un leadership capable de relever les défis colossaux du développement africain.
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