Pilier du renouveau de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), le dirigeant mauritanien a su redéfinir les contours de l’institution, lui insufflant agilité et modernité financière.
Aujourd’hui, fort de cette expérience, il ambitionne d’apporter son expertise à la Banque Africaine de Développement (BAD) afin d’aider le continent à relever ses défis prioritaires. Présent à Cape Town lors du récent sommet « Finance in Common », qui réunit les plus grandes banques publiques de développement, il a plaidé en faveur d’une coopération renforcée et de mécanismes financiers plus inclusifs pour l’Afrique.
à la soirée de gala marquant la 6ᵉ édition des Financial Afrik Awards
Portrait d’un économiste discret mais redoutablement efficace.
Homme d’action plus que de discours, Sidi Ould Tah n’a pas besoin d’effets de manche pour convaincre : ses réalisations parlent pour lui. Son style, marqué par la discrétion, cache une efficacité redoutable. Il conjugue humilité, rigueur et audace avec une maîtrise qui force le respect.
Un ancien ministre des finances qui l’a côtoyé témoigne : « Sidi Ould Tah a une approche méticuleuse et pragmatique de la gestion des institutions financières. Son passage à la BADEA a démontré sa capacité à transformer une banque en véritable catalyseur du développement africain. Il sait structurer des solutions financières adaptées aux réalités africaines, tout en s’assurant du respect des meilleures pratiques internationales. »
Alors que l’Afrique fait face à des enjeux majeurs – gestion de la dette, financement du développement, industrialisation, emploi ou encore transition climatique –, elle a besoin de leaders capables d’opérer des changements significatifs. C’est précisément ce qu’a accompli Sidi Ould Tah à la BADEA.
Sous sa direction, l’institution a considérablement renforcé sa capitalisation et s’est imposée comme un acteur financier incontournable sur le continent. Selon un expert financier basé à Londres : « La BADEA a doublé sa capacité d’investissement sous sa présidence. Il a su attirer des partenaires du Golfe et élargir le champ d’action de la banque bien au-delà des financements traditionnels ».
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Un réformateur aux résultats tangibles
Son empreinte dépasse les chiffres. Il a profondément modernisé la gouvernance de la BADEA, lui offrant une capacité d’adaptation exemplaire face aux crises. « Il a su piloter l’institution avec une réactivité remarquable pendant la pandémie de COVID-19, en restructurant les engagements de la banque et en maintenant un soutien financier stratégique aux économies africaines les plus vulnérables », explique un économiste de la BAD.
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Dans une récente interview qu’il a accordée au grand média sud-africain CNBC Africa, en marge du sommet « Finance In Common » de Cape Town, le dirigeant mauritanien a estimé que « l’Afrique a besoin de renforcer ses institutions de financement du développement avec des mécanismes innovants et plus de flexibilité. La rigidité des schémas de financement ralentit les investissements dans les infrastructures et l’énergie, deux secteurs clés pour notre avenir ».
Un diplomate financier aux connexions stratégiques
Le développement repose sur une vision collective, un principe que Sidi Ould Tah applique avec brio. Il a transformé la BADEA en un pont stratégique entre l’Afrique et les économies du Golfe, renforçant ainsi la coopération avec les marchés émergents. Son sens du consensus, sa capacité à nouer des alliances stratégiques et à fédérer autour de projets structurants en font un acteur diplomatique de premier plan. Selon le patron d’un fonds d’investissement basé à Dubaï : « Grâce à son travail, la BADEA a réussi à mobiliser des ressources du Moyen-Orient pour financer des projets en Afrique, ce qui n’était pas évident auparavant. Il a su convaincre des investisseurs étrangers de la rentabilité des projets africains. ». Alors que la BAD doit aujourd’hui mobiliser des ressources massives, restructurer la dette et accélérer l’intégration régionale, il est l’un des mieux placés pour relever ces défis.
Une ambition mesurée pour la BAD
Dans un contexte où l’Afrique a besoin d’une BAD plus forte, plus réactive et plus innovante, Sidi Ould Tah se positionne comme un acteur clé de cette transformation. Son bilan à la BADEA témoigne de son savoir-faire : mise en place de financements alternatifs, renforcement institutionnel, modernisation des outils financiers et pilotage de réformes structurantes.
Davantage, d’après la Tanzanienne Frannie Leauthier, une ancienne vice-présidente de la BAD qui a envisagé d’en briguer la présidence, le Mauritanien « possède une expérience de leadership à 360 degrés, ayant occupé des postes de responsabilité dans son propre pays en tant que ministre de l’économie et des Finances, où il a mis en œuvre des réformes majeures en collaboration avec le FMI et d’autres partenaires au développement. Il connaît parfaitement le système des banques multilatérale de développement (BMD), dispose d’un solide bilan en leadership, aussi bien auprès des gouvernements que du secteur privé, et maîtrise les finances publiques et privées. Il possède une connaissance approfondie de l’Afrique et a un parcours marqué par la construction de partenariats entre l’Est et l’Ouest, ainsi que le Nord et le Sud du continent ».
Lire :Distinction : le Dr Sidi Ould Tah élu Financier de l’année aux Financial Afrik Awards 6
Toujours est-il que Sidi Ould Tah ne fait pas de promesses irréalistes. Son approche repose sur le pragmatisme et l’expérience. « Contrairement à d’autres, il ne cherche pas à séduire avec des discours flamboyants. Il préfère des résultats concrets et mesurables », affirme un consultant en financement du développement.
Pour l’Afrique, son leadership pourrait bien marquer une nouvelle étape dans le renforcement de la plus prestigieuse des banques de développement sur le continent : la BAD. Pour cela, le Mauritanien doit pour une fois, sortir de sa réserve naturelle pour convaincre les gouverneurs qui devront départager le 29 mai prochain à Abidjan, les cinq candidats à la présidence, qu’il est le mieux préparé pour présider aux destinées de la prestigieuse institution.
Simon Pierre Etoundi
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