Suite à la victoire de son parti aux sénatoriales, le président Mahamat Idriss Déby Itno a renforcé son autorité après avoir accédé au pouvoir en avril 2021.
Avec la victoire massive de son parti aux élections sénatoriales, le président Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir après le décès de son père en avril 2021, a consolidé sa position à la tête du Tchad. Il a été légitimé par un scrutin au printemps 2023 et verrouille désormais la gouvernance du pays après un grand chelem électoral.
N’Djamena le 31 décembre 2024
Le président Déby, qui va fêter ses 41 ans en avril prochain, a obtenu un mandat de cinq ans en mai 2024 lors d’une élection boycottée par l’opposition et critiquée par des ONG pour son manque de crédibilité. Depuis décembre dernier, le Mouvement patriotique du salut (MPS), fondé par son père, contrôle la majorité des institutions avec 124 des 188 sièges au parlement, 23 régions, et désormais le Sénat, avec 43 sièges remportés sur 46.
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Un contrôle total du MPS
L’opposition, qui a choisi de boycotter les élections, est absente des instances dirigeantes. Le MPS, parti au pouvoir, domine désormais l’ensemble du pays, une situation inédite depuis la chute du dictateur Hissène Habré en 1990. Mahamat Idriss Déby a récemment été désigné président du MPS, consolidant davantage son emprise sur le pouvoir.
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Les critiques fusent de la part de l’opposition, qui dénonce un système électoral frauduleux. Mahamat Zene Chérif, leader du parti Tchad Uni, considère que ces élections sont des « mascarades » et estime que le pays est sous l’emprise d’une dictature, l’ensemble des institutions étant contrôlées par un seul parti.
La justification du MPS et un avenir incertain
Le MPS justifie sa domination par « la transition qui a chamboulé les cartes politiques » et par le fait que « tous les anciens partis sont désormais dans la majorité ». Aziz Mahamat Saleh, le secrétaire général du MPS, défend la légitimité de ces victoires. Cependant, malgré les assurances de Déby de ne pas vouloir gouverner seul, le gouvernement a été remanié sans prendre en compte l’opposition.
Lire : Tchad : le parti au pouvoir décroche la majorité des sièges lors des élections sénatoriales
Le gouvernement tchadien a récemment mis en avant ses « 12 chantiers prioritaires », avec un focus sur la paix et la réconciliation nationale, dans un contexte régional de plus en plus tendu, notamment avec la guerre civile au Soudan voisin et les incursions de Boko Haram. Toutefois, des voix s’élèvent, comme celle de Max Kemkoye, pour alerter sur le risque d’ « hostilités militaires » à cause de la situation politique actuelle, d’autant plus que le Tchad a décidé de se passer du soutien militaire français et de se rapprocher d’autres puissances comme les Émirats arabes unis et la Turquie.
Notre Afrik avec AFP
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