Deux jours après son retour surprise à Goma, l’ancien président Joseph Kabila fait l’objet de poursuites judiciaires pour complicité avec la rébellion M23/AFC.
Dans un communiqué publié le dimanche 20 avril, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné l’ouverture de procédures judiciaires contre l’ex-chef d’État pour « participation à l’agression rwandaise à travers le M23/AFC », et l’a accusé, ainsi que ses proches, de « haute trahison ».
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Le ministre a donné instruction au procureur général près la Cour de cassation et à l’auditeur général des Forces armées d’engager les démarches nécessaires. Il a également réclamé la saisie des biens mobiliers et immobiliers de Kabila et de ses présumés complices, ainsi que des restrictions de déplacement visant les cadres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), membre du Front Commun pour le Congo (FCC).
Le PPRD suspendu, la tension monte
Avant même cette annonce, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, avait suspendu toutes les activités du PPRD. Il a justifié cette décision par « l’activisme avéré » de Joseph Kabila dans le conflit à l’est du pays, et le « silence complice » de son parti face aux avancées de la rébellion.
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Ce durcissement sans précédent marque une nouvelle escalade entre le pouvoir actuel et le camp Kabila, dans un contexte de tensions croissantes dans l’est de la RDC, où le groupe rebelle M23/AFC, soutenu par Kigali selon Kinshasa et les Nations unies, contrôle de vastes territoires, dont la ville stratégique de Goma depuis fin janvier.
Un retour sous haute tension
Joseph Kabila, président de 2001 à 2018, s’était progressivement effacé de la scène politique après la rupture, en 2020, de la coalition qu’il formait avec son successeur Félix Tshisekedi. Depuis, ce dernier a consolidé son pouvoir en s’assurant une majorité parlementaire et en affaiblissant l’influence de l’ancien régime.
Le retour de Kabila à Goma, capitale du Nord-Kivu et fief actuel du M23, a été perçu comme un geste hautement symbolique, voire provocateur, alors que cette ville est au cœur de l’offensive rebelle. Il n’a jusqu’à présent fait aucune déclaration publique, mais selon son entourage, un discours « historique » serait en préparation.
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Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique de Kabila, a annoncé que l’ancien président s’exprimerait prochainement pour clarifier sa position et répondre aux accusations.« Ce sera un discours qui fera date », a-t-il déclaré, sans en préciser la teneur.
Dans un climat politique et sécuritaire déjà très tendu, cette allocution pourrait redéfinir l’avenir du paysage politique congolais, à quelques mois des prochaines échéances électorales et alors que la guerre dans l’Est menace la stabilité du pays tout entier.
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