Selon le Président de la République, la loi qui a été écrite à l’étranger par des étrangers n’est pas adaptée aux réalités du pays.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi a lancé hier mercredi 23 octobre à Kisangani, lors d’un meeting un appel à la révision de la Constitution. Devant une foule attentive, il a souligné la nécessité d’adapter la loi fondamentale aux réalités du pays, affirmant que l’actuelle Constitution, rédigée « à l’étranger et par des étrangers », présente des « faiblesses » qu’il faut corriger. « Notre Constitution n’est pas satisfaisante ; il est crucial d’avoir une Constitution adaptée aux réalités congolaises », affirme-t-il.
Arrivé du président de la République à Kisangani
Félix Tshisekedi a précisé qu’il n’a pas le pouvoir de modifier le mandat, mais que cela relève du peuple. « Ce n’est pas une question d’urgence ; l’année prochaine, je vais mettre en place une commission nationale pour réfléchir à une Constitution qui corresponde à nos réalités », a-t-il déclaré. Concernant le nombre de mandats, il a affirmé que cette question est claire et doit être réglée par référendum.
Les populations venues assister au meeting
Ce n’est pas la première fois que le Chef d’État aborde cette question. Quelques mois après sa réélection, il avait déjà évoqué la création d’une commission pour réfléchir à une nouvelle Constitution.
Des modifications nécessaires
Selon le Président de la République, plusieurs articles de la Constitution de 2006 méritent d’être modifiés, notamment ceux relatifs à l’organisation des élections, à la nomination des gouverneurs, ainsi que ceux qui limitent à deux les mandats du chef de l’État. « Notre Constitution présente bel et bien des faiblesses qui doivent être corrigées », a-t-il affirmé, tout en rassurant les citoyens : « n’ayez pas peur, notre Constitution a des lacunes ; je demande à nos élus de s’y pencher ; cependant, nos ennemis veulent en tirer une autre interprétation ».
Réaction de l’opposition
De son côté, l’opposition rejette la révision que souhaite initier l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Elle perçoit cette démarche comme une tentative du Président Félix Tshisekedi de prolonger son pouvoir. Selon la Constitution, le dernier mandat du Président doit prendre fin en 2028.
Lire : Félix Tshisekedi : « La souveraineté de la RDC est non négociable »
En République démocratique du Congo, la première Constitution a été adoptée en 1964, quatre ans après son indépendance, suivie d’une seconde en 1967. Le texte a subi plusieurs modifications au fil des ans, avant qu’une nouvelle Constitution ne soit adoptée par référendum en 2005 et entrée en vigueur en 2006. La dernière modification date de 2011 et a concerné uniquement 8 articles sur 229.
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