L’ex-chef de l’État est accusé d’avoir pris part à une insurrection armée et d’être impliqué dans des actes tels que crimes contre l’humanité, meurtres, viols, tortures et déportations.
En République démocratique du Congo, le procès de l’ex-président Joseph Kabila s’est poursuivi ce jeudi 31 juillet devant la Haute Cour militaire. Depuis la levée de ses immunités parlementaires en mai dernier, l’ancien chef de l’État fait face à des accusations de participation à un mouvement armé, de crimes contre l’humanité, d’homicides par armes à feu, de trahison, d’incitation à la révolte, de viol, de torture, de déportation et de prise armée de la ville de Goma. Ces poursuites reposent sur une présumée alliance avec la rébellion M23/AFC, ce que rejettent fermement ses partisans. La prochaine audience a été reportée à la semaine suivante, afin de permettre aux avocats des parties civiles de prendre connaissance des pièces du dossier.
deuxième audience de Joseph Kabila
Des éléments présentés comme preuves à charge
Durant l’audience, le procureur général militaire a exposé durant plus d’une heure les principaux éléments à charge. Parmi eux, une déclaration du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui qualifie les exactions dans l’est du pays de véritables crimes contre l’humanité. L’accusation cite aussi une interview en anglais de Joseph Kabila, dans laquelle il aurait affirmé que le M23 représente les aspirations du peuple congolais.
Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité
Le dossier comprend également un discours de Joseph Kabila, ainsi qu’une intervention médiatique de son conseiller diplomatique, où ce dernier évoque ouvertement le renversement du président Félix Tshisekedi. Ces propos, selon l’accusation, reflètent les mêmes objectifs politiques que ceux poursuivis par le M23/AFC. L’autre élément central est le témoignage d’un condamné à mort, décrit comme un proche collaborateur de Corneille Nangaa, leader de la coalition rebelle. Ce dernier affirme que Joseph Kabila aurait dissuadé Kigali d’éliminer physiquement Tshisekedi, tout en évoquant un coup d’État comme solution de rechange.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
La défense absente, mais les parties civiles engagées
Malgré l’absence de Joseph Kabila, qui a refusé de comparaître et n’a mandaté aucun avocat, l’État congolais s’est constitué partie civile, aux côtés des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, toutes touchées par les violences. Selon Me Richard Bondo, avocat des parties civiles, les preuves issues d’internet ne sont pas à écarter. « Ce ne sont pas des éléments faibles. M. Kabila n’a jamais réfuté ses déclarations. Même son conseiller Kikaya a reconnu publiquement que leur vision rejoint celle de la rébellion », a-t-il déclaré.
Lire : RD Congo : le parti au pouvoir demande à Kabila de se retirer de la scène politique
L’avocat ajoute que l’audience de ce jeudi marque le véritable point de départ du procès, car les avocats de la République ont désormais accès à l’intégralité du dossier, qu’ils s’apprêtent à analyser en profondeur avant la prochaine audience.
L’ancien directeur de cabinet du président tchadien mahamat idriss déby itno est poursuivi pour des faits présumés de corruption. une peine de dix ans de réclusion criminelle a été requise jeudi 8 mai à l’encontre d’idriss youssouf boy, ex-directeur de cabinet du président tchadien mahamat idriss déby itno, pour des faits présumés de corruption active,...
Le président burkinabè a exprimé son indignation après les propos du président français qui estimait dans un discours controversé que le continent n’était pas assez reconnaissant des sacrifices de la france. ce lundi 13 janvier 2025, le président du burkina faso, le capitaine ibrahim traoré, a exprimé son mécontentement face aux récentes déclarations du président...
L’auteur de 80 ans, très critique envers alger, est détenu depuis novembre 2024 pour atteinte à la sûreté de l’etat. la sentence sera connue le 27 mars. une peine de dix ans de prison et une amende de 1 million de dinars (environ 6 887 euros) ont été réquises, jeudi 20 mars, contre boualem sansal,...
Dans une déclaration conjointe, plusieurs organisations et figures de la société civile africaine tirent la sonnette d’alarme sur la situation alarmante des libertés publiques dans ce pays d’afrique de l’ouest. répression des journalistes, enlèvements arbitraires, dissolution d’associations, le régime de la junte militaire dirigée par le capitaine ibrahim traoré semble déterminé à étouffer toute voix...