L’ancien directeur de cabinet du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno est poursuivi pour des faits présumés de corruption.
Une peine de dix ans de réclusion criminelle a été requise jeudi 8 mai à l’encontre d’Idriss Youssouf Boy, ex-directeur de cabinet du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, pour des faits présumés de corruption active, selon les informations obtenuesauprès du procureur de la République à N’Djamena.
Ce haut responsable, également présenté comme le cousin et ami d’enfance du chef de l’État, est accusé par l’homme d’affaires tchadien About Hachim Bouder d’avoir détourné, sur une période de deux ans, la somme colossale de près de neuf milliards de francs CFA (équivalent à environ 12 millions d’euros). Ces fonds auraient été initialement alloués à la réalisation de projets d’infrastructures publiques dans l’est du pays. M. Boy aurait, selon le plaignant, usé de sa proximité avec le président et se serait prévalu d’un mandat présidentiel pour obtenir indûment ces fonds.
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Plusieurs chefs d’accusation
En plus des chefs d’accusation de corruption, le procureur a requis une condamnation pour « abus de fonction », évoquant une instrumentalisation manifeste de sa position au sein de l’appareil d’État à des fins personnelles. Devant les juges, Idriss Youssouf Boy a nié en bloc les accusations de détournement, tout en reconnaissant avoir contracté un prêt d’un milliard de francs CFA auprès de la société Tchad Service, détenue par le plaignant.
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Durant le procès, sept témoins ont été entendus et ont corroboré l’existence de transactions financières entre les deux parties. About Hachim Bouder a de son côté apporté des pièces justificatives visant à appuyer ses accusations.
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Dans un souci d’équilibre judiciaire, le procureur a également requis des poursuites contre le plaignant lui-même, About Hachim Bouder, pour corruption passive, soulignant que ce dernier aurait participé à un système de financement illégal et serait potentiellement complice des irrégularités dénoncées. Le tribunal n’a pas encore communiqué la date du délibéré final. Ce dossier, hautement sensible politiquement, pourrait avoir des répercussions notables sur les cercles proches du pouvoir à N’Djamena.
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