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Mali : un mandat d’arrêt émis contre le PDG de Barrick Gold

SOCIETE
Publié le 06 décembre 2024
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Mark Bristow, dirigeant de l’entreprise détenant 80 % des parts des sociétés propriétaires du complexe, est accusé de « blanchiment de capitaux ».

La justice malienne a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Mark Bristow, le Président-directeur général (PDG) de la compagnie canadienne Barrick Gold, propriétaire, en partenariat avec l’État malien, de l’un des plus grands complexes aurifères mondiaux.

Mali : un mandat d'arrêt émis contre le PDG de Barrick Gold

Mark Bristow sur un des chantiers

Ce mandat a été délivré le 5 décembre 2024, dans un contexte de tensions croissantes entre le Gouvernement malien et la société, en particulier autour de la gestion des bénéfices générés par le complexe aurifère. Selon des sources proches du dossier, le mandat de Bristow est lié à des accusations de « blanchiment de capitaux ».

Accusations et tensions avec Barrick Gold

Le mandat a été délivré alors que Barrick Gold se trouve en pleine dispute avec le Gouvernement malien. La pression exercée sur les entreprises minières étrangères par la junte au pouvoir s’intensifie. Fin novembre 2024, quatre employés maliens de Barrick Gold avaient déjà été inculpés et placés en détention, tandis que Bristow, également inculpé, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de portée nationale. Bien que Mark Bristow soit sud-africain, il n’est pas présumé se trouver sur le sol malien.

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Le même jour, un autre mandat d’arrêt a été délivré contre Cheikh Abass Coulibaly, directeur général malien du complexe aurifère Loulo-Gounkoto, pour les mêmes accusations. Barrick Gold détient 80 % des parts des sociétés propriétaires du complexe, tandis que l’État malien en possède 20 %. Le litige porte sur la répartition des bénéfices économiques générés par le complexe, mais les détails précis des accusations restent flous.

Nouveaux accords sur les mines au Mali

Le gouvernement malien a également pris des mesures pour renforcer sa participation dans les projets miniers. L’État a pris une part de 30 % dans les mines de lithium de Bougouni et de Goulamina, respectivement exploitées par Kodal Minerals (Royaume-Uni) et Ganfeng Lithium (Chine), ainsi que dans le projet d’or de Korali-Sud, développé avec Allied Gold (Canada). Les investisseurs privés bénéficient d’une participation de 5 %.

Lire : Zambie : le gouvernement vise 30 % de parts dans les nouvelles mines minéraux critiques

Ces nouvelles participations ont été rendues possibles grâce à l’adoption d’un nouveau code minier en 2023, accompagné de révisions des conventions minières existantes. Le gouvernement malien a signé de nouveaux accords avec les entreprises concernées, visant à un meilleur partage de la rente minière.

Notre Afrik avec AFP

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