Le 9 juillet à Paris, l’organisation a décidé que les forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar), Abou Mena (Égypte) et Ghadamès (Libye) ont réussi à restituer ses sites.
Les forêts humides de l’Atsinanana à Madagascar, le site antique d’Abou Mena en Égypte et l’ancienne ville de Ghadamès en Libye ne figurent plus sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco. Réunie à Paris, l’organisation a officialisé le mercredi 9 juillet leur retrait de cette catégorie qui recense les sites culturels ou naturels gravement menacés, dont la valeur universelle exceptionnelle est considérée comme en danger. « Lorsqu’un site sort de cette liste, c’est une victoire collective », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, saluant dans un communiqué les efforts accrus déployés en Afrique ces dernières années, des efforts qui, selon elle, « portent aujourd’hui leurs fruits ».
Depuis sa prise de fonction en 2018, Audrey Azoulay s’est engagée à renforcer la présence des sites africains sur la liste du patrimoine mondial. Actuellement, seulement 108 sites africains y sont inscrits sur un total de 1 223, soit moins de 9 %. De plus, onze pays africains, parmi lesquels les Comores, le Libéria ou encore la Somalie, n’ont encore aucun site classé, une situation paradoxale, alors même que l’un des actes fondateurs de la Convention du patrimoine mondial en 1972 fut le sauvetage du temple d’Abou Simbel en Égypte.
Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité
Des menaces multiples sur les sites africains
Selon Lazare Eloundou Assomo, directeur du Centre du patrimoine mondial, les causes de cette sous-représentation sont complexes, mais non liées à un manque d’intérêt de la part des pays africains. Il évoque des obstacles majeurs tels que les conflits armés, les effets du changement climatique (incendies, érosion), l’exploitation incontrôlée des ressources naturelles, et le manque de moyens humains et techniques.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Sur les 53 sites mondiaux actuellement classés comme « en péril », douze sont situés en Afrique. Parmi eux figurent le parc national des Virunga (RDC), sanctuaire de gorilles menacé par la violence armée, Tombouctou (Mali), dont de nombreux monuments ont été détruits par des groupes jihadistes, ou encore des sites soudanais exposés au pillage dans un contexte de guerre.
Un travail de fond pour préserver le patrimoine africain
Face à ces menaces, l’Unesco a déployé des stratégies ciblées qui combinent formation locale, mesures d’urgence, suivi par satellite et plans de restauration. L’objectif est de renforcer les capacités locales pour sauvegarder les biens culturels et naturels malgré les crises. L’initiative porte ses fruits. En cinq ans, six sites africains ont pu sortir de la liste en péril, dont le parc national de la Salonga (RDC) en 2021, les tombeaux des rois buganda (Ouganda) en 2023 et le parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) en 2024.
Lire : Culture : l’Unesco appelle à préserver d’urgence le patrimoine africain
Le cas des forêts humides de l’Atsinanana, inscrites sur la liste des sites en péril depuis 2010, est emblématique. Grâce à un plan d’action mis en œuvre avec l’Unesco, Madagascar a réussi à restaurer 63 % des zones forestières perdues, à réduire fortement le braconnage des lémuriens et à freiner l’exploitation illégale de bois précieux comme l’ébène et le bois de rose. Ces résultats ont été rendus possibles par des plans de gestion rigoureux et une surveillance technologique avancée, incluant l’imagerie satellite.
Les récentes sorties de la liste des sites en danger marquent une avancée pour le patrimoine africain, mais le chemin reste long. Par ailleurs, l’Unesco continue de mobiliser les États, les experts et les communautés locales pour assurer une meilleure préservation du patrimoine sur tout le continent, dans un contexte où les enjeux climatiques, sécuritaires et économiques se cumulent.
L’artiste musicienne est victime de propos racistes et haineux suite à une annonce encore non officielle selon laquelle elle pourrait interpréter une chanson d’edith piaf. aya nakamura serait l’une des artistes à prester sur scène lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques en france le 26 juillet 2024. la chanteuse pourrait interpréter une chanson...
Selon les participants à la conférence organisée à nairobi par l’organisation, les conflits et le changement climatique contribuent à l’érosion des monuments et jouent un rôle important dans leur dégradation. lors de la conférence de nairobi tenue début mai, en collaboration avec le gouvernement kényan et le fonds pour le patrimoine mondial africain, l’unesco a...
Depuis la mort du maître de la kora, descendant d’une lignée renommée de griots, les personnalités et entités d’afrique et d’ailleurs lui témoignent leur estime. depuis son décès, ce vendredi 19 juillet 2024 à la clinique golden life où il était hospitalisé depuis plusieurs jours, les témoignages affluent sur la toile. youssou ndour sur son...
Sorti en salles le 2 avril 2025, ce film revient sur un pan méconnu de la vie de frantz fanon, psychiatre martiniquais devenu figure centrale de l’anticolonialisme. porté par alexandre bouyer et réalisé par jean-claude barny, ce biopic intense nous plonge dans l’algérie coloniale des années 1950. à la production, un nom à retenir, sébastien onomo, producteur...