UNESCO : cinq sites africains en candidature pour la liste du patrimoine mondial

La 46e session du Comité se tiendra du 21 au 31 juillet 2024 à New Delhi, en Inde. 28 sites sont à examiner au total.

Parmi les candidatures, cinq sites africains se distinguent par leur richesse culturelle et historique. En Éthiopie, le site archéologique et paléontologique de Melka Kunture et Balchit, situé dans la vallée supérieure de l’Awash, s’étend sur une centaine de kilomètres carrés. Ce complexe de sites paléolithiques, situé entre 2000 et 2200 mètres d’altitude, bénéficie d’un climat frais et pluvieux qui favorise une végétation luxuriante. Les fouilles ont révélé une abondance de restes d’hippopotames et de plusieurs espèces animales, ainsi que des empreintes d’animaux et d’homininés datant de 1,2 à 0,7 million d’années. Ces découvertes offrent un aperçu fascinant de l’évolution préhistorique de la région.

Musée du site

Au Burkina Faso, la Cour royale de Tiébélé se distingue par son architecture traditionnelle et ses valeurs culturelles. Nichée au pied d’une colline dans une plaine, cette cour royale forme un espace circulaire irrégulier d’environ 1,2 hectare.

Cour royale de Tiébélé

Elle inclut plusieurs éléments emblématiques tels que le Pourou, butte sacrée où sont enterrés les placentas des membres de la famille, le nabarê (autel de l’ancêtre), et diverses pierres sacrées. Les habitations, construites en terre, bois et paille, sont typiques de l’habitat Kassena, utilisant des matériaux locaux et des techniques traditionnelles de construction qui renforcent leur intégrité culturelle.

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Le Kenya présente la ville historique et le site archéologique de Gedi, situés dans la forêt et le parc national d’Arabuko Sokoke. Autrefois une grande ville swahilie du XIIIe siècle, Gedi abrite les vestiges de palais, de mosquées et d’un fort. Cachées en pleine forêt, ces ruines témoignent de la prospérité et de l’importance commerciale de Gedi à son apogée, et elles sont aujourd’hui un des principaux attraits touristiques du Kenya.

Les ruines de Gedi

L’Afrique du Sud figure sur la liste avec deux sites symboliques dédiés à Nelson Mandela, qui incarnent les valeurs de droits de l’homme, de libération et de réconciliation. Ces lieux racontent l’histoire des luttes pour la liberté et illustrent le rôle des valeurs africaines traditionnelles dans la gouvernance démocratique et participative. Ils mettent également en lumière la contribution des jeunes à la réalisation de changements positifs et reflètent l’interaction complexe entre les zones rurales et urbaines dans le cadre du système de travail migratoire. Ces sites constituent des symboles puissants de l’héritage de Nelson Mandela et de l’histoire sud-africaine.

Site symbolique dédié à Nelson Mandela

Ces cinq sites africains, chacun unique en son genre, témoignent de la diversité et de la richesse culturelle du continent. Leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO permettrait de préserver ces trésors pour les générations futures et de célébrer leur importance historique et culturelle.

Sonia Feugap