Dans une déclaration commune, des organisations de la société civile, des mouvements citoyens et des responsables politiques ouest-africains dénoncent la décision des dirigeants de dissoudre tous les partis politiques.
Au Mali, l’organisation panafricaine Africtivistes tire la sonnette d’alarme face à la dérive autoritaire du régime. La décision des autorités maliennes de dissoudre tous les partis politiques suscite une vive réaction de la part de la société civile, des mouvements citoyens et des forces politiques d’Afrique de l’Ouest. Dans une déclaration commune, ces acteurs dénoncent une « dérive autoritaire » qui menace les fondements démocratiques du pays. « Nous refusons de garder le silence face à la mise à mort progressive de la démocratie malienne », déclarent les signataires du texte.
Dans leur texte, ils décrivent la date du 29 avril 2025 comme une journée sombre dans l’histoire politique du Mali. En effet, à l’issue d’une consultation intitulée « consultation des forces vives pour la relecture de la charte des partis politiques », les autorités de transition ont entériné la dissolution de tous les partis. Les nouvelles règles rendent par ailleurs difficile la création de nouvelles formations. La caution pour fonder un parti est désormais fixée à 100 millions de FCFA, et celle pour se porter candidat à une élection s’élève à 250 millions de FCFA.
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Une légitimation du pouvoir militaire
L’autre mesure phare est la proposition de conférer au colonel Assimi Goïta le statut de président de la République de plein droit, avec un mandat de cinq ans renouvelable dès cette année. Cette recommandation vise, selon les partisans du régime, à offrir aux militaires « le temps nécessaire pour poursuivre la gestion de l’État » et à conserver les institutions actuelles jusqu’à la « pacification du pays ».
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Des violations du droit régional et national
Les signataires de la déclaration rappellent que ces mesures n’ont aucune base juridique et qu’elles enfreignent plusieurs dispositions de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), ainsi que de la Constitution malienne, adoptée par référendum à plus de 97 % en juin 2023. Les organisations expriment leur plein soutien aux activistes pro-démocratie, aux partis politiques et aux membres de la société civile malienne. « Nous réaffirmons notre solidarité et notre soutien sans faille envers les acteurs politiques, les activistes pro-démocratie, les acteurs politiques, les acteurs de la société civile au Mali, qui œuvrent avec courage pour la défense des droits fondamentaux et des libertés civiles dans un contexte répressif », écrivent les signataires.
Lire : Mali : un nouveau départ sans partis politiques sous l’égide du général Assimi Goïta
Des libertés de plus en plus restreintes
Depuis le coup d’État militaire qui a porté Assimi Goïta au pouvoir, les libertés d’association sont fortement restreintes. En avril 2024, un décret présidentiel avait suspendu les activités des partis et associations politiques, officiellement pour préserver l’ordre public. Cette suspension n’a été levée qu’en juillet. Par ailleurs, des cas de harcèlement et d’enlèvements ciblés sont signalés. Ibrahim Nabi Togola, président du parti d’opposition Nouvelle Vision pour le Mali, a été enlevé en décembre 2024 par des agents présumés de la sécurité d’État. Il n’a été libéré que 45 jours plus tard, sans explication officielle.
Annie Payep-Nlepe
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