Le collectif déclare dans un communiqué qu’il ne va plus reconnaître le régime militaire en place à partir du 31 décembre 2024.
Dans un communiqué rendu public le mercredi 25 décembre, le collectif des Forces vives de Guinée (FVG), qui regroupe les principaux partis d’opposition et diverses organisations de la société civile, a annoncé qu’il ne va plus reconnaître le régime militaire en place à partir du 31 décembre 2024. Initialement, cette date devait marquer la fin de la période de transition, promise par les militaires après leur coup d’État en 2021. Cependant, les autorités ont décidé de prolonger cette période, prétextant la nécessité d’une « refondation de l’État ». En réponse, les FVG ont lancé un appel à des manifestations à partir du 6 janvier 2025.

Dans leur déclaration, les Forces vives expliquent leur position par les manquements répétitifs du Comité national du Rassemblement pour le développement (CNRD) à ses engagements. Elles accusent les autorités militaires de violer la Charte de la transition ainsi que l’accord signé avec la Cedeao, lequel prévoyait un retour à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024.
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Elles dénoncent également une gouvernance marquée par la répression, des meurtres de manifestants, des disparitions forcées et des décès suspects en détention de plusieurs figures de l’opposition.
Une gestion irresponsable des crises
Elles estiment que la situation du pays est exacerbée par une gestion imprudente des crises, notamment l’explosion du dépôt de Kaloum en décembre 2023 et les récentes tragédies au stade de N’Zérékoré.

Elles pointent également la corruption et le détournement des fonds publics, qu’elles considèrent comme responsables de la détérioration des infrastructures et de l’aggravation de la pauvreté parmi la population.
Lire : Guinée : les Forces Vives réclament une transition civile dès janvier 2025
Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée, a exprimé son mécontentement en déclarant qu’ « il n’y a aucune initiative concrète, visible et perfectionnable pour restaurer l’ordre constitutionnel ». Selon lui, un sentiment de « lassitude généralisée » règne à tous les niveaux de la société.
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