Selon le Premier ministre, l’enregistrement des électeurs, actuellement en cours à l’échelle nationale, y compris à Conakry, représente une phase clé dans la constitution du fichier électoral.
Le Premier ministre civil guinéen, Amadou Oury Bah, a annoncé cette semaine que les préparatifs étaient en bonne voie pour la tenue des élections d’ici la fin de l’année. « Aucune date définitive n’a été arrêtée, mais tout est mis en œuvre pour que les élections aient lieu en décembre », a-t-il précisé lors d’un échange téléphonique. Il a également souligné que l’enrôlement des électeurs, en cours dans tout le pays, y compris dans la capitale, constituait une étape décisive pour établir le fichier électoral.
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Les militaires dirigés par le général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir après le coup d’État de 2021, avaient initialement promis un retour rapide à un régime civil, avec un référendum constitutionnel et des élections présidentielles avant la fin de 2024. Ces engagements n’ont cependant pas été respectés. Dans son discours du Nouvel An, le général Doumbouya a déclaré que 2025 serait une année électorale majeure, marquant un tournant vers un rétablissement de l’ordre constitutionnel. Un référendum sur une nouvelle Constitution est désormais prévu pour le 21 septembre 2025.
Vers une éventuelle candidature du général Doumbouya ?
Bien qu’il ait publiquement affirmé qu’il ne briguerait pas la présidence, plusieurs figures du régime ont récemment affiché leur soutien à une candidature du général Doumbouya, alimentant les spéculations sur ses intentions réelles. Actuellement, la charte de transition adoptée après le coup d’État interdit à tout membre du gouvernement ou à un haut responsable des institutions de se présenter aux élections. Toutefois, l’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait permettre de modifier ces règles, ouvrant potentiellement la voie à une candidature du chef des militaires au pouvoir.
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Des dérives autoritaires dénoncées
L’opposition et les organisations de la société civile critiquent de plus en plus vivement la dérive autoritaire du régime. Le pouvoir militaire est accusé de museler les voix dissidentes à travers des arrestations, des poursuites judiciaires, des exils forcés et la suspension des libertés publiques. Plusieurs opposants, dont Oumar Sylla (Foniké Menguè) et Mamadou Billo Bah, sont portés disparus depuis juillet 2024. Le journaliste Habib Marouane Camara, connu pour ses enquêtes critiques sur la junte, n’a plus donné signe de vie depuis décembre. Fin février, Abdoul Sacko, un cadre de l’opposition, a été enlevé à son domicile et torturé, selon ses avocats. Il a dû être évacué à l’étranger pour recevoir des soins.
Lire : Guinée : le retour à l’ordre constitutionnel prévu pour 2025
Les autorités ont interdit les manifestations, dissous plusieurs organisations citoyennes, retiré leur licence à des médias privés et suspendu en mars deux des principales formations politiques, dont le parti de l’ancien président Alpha Condé, renversé en 2021. Au total, 27 mouvements politiques ont été dissous depuis le début de la transition. Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a connu plusieurs régimes autoritaires, sans parvenir à sortir sa population de la pauvreté structurelle, malgré un potentiel économique considérable lié à ses ressources minières.
Notre Afrik avec AFP
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