L’ancien Premier ministre est accusé de détournement de fonds, d’enrichissement illicite et de corruption.
L’ex-Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, a été condamné jeudi 27 février 2025 à une peine de cinq ans de prison pour des accusations de détournement de fonds, enrichissement illicite et corruption. Cette nouvelle condamnation est prononcée par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Elle s’inscrit dans une série de poursuites judiciaires contre les anciens responsables sous le régime de l’ex-président Alpha Condé.
Ibrahima Kassory Fofana, incarcéré depuis avril 2022, a exercé la fonction de Premier ministre sous la présidence d’Alpha Condé, de mai 2018 jusqu’à la chute du gouvernement en septembre 2021, suite à un coup d’État militaire. En plus de la peine de prison, la cour a ordonné une amende de 2 millions de GNF (soit environ 220 000 euros) ainsi que le remboursement de 18 milliards de GNF (environ 2 millions d’euros) en dommages et intérêts.
Ibrahima Kassory Fofana et l’ancien président Alpha Condé
Confiscation et recours juridique
La cour a également ordonné la confiscation de fonds présents sur un compte bancaire au nom de l’ancien Premier ministre, bien que le montant exact de cette somme n’ait pas été précisé. Lors de la lecture de l’arrêt de condamnation, le juge Lansana Soumah souligne que « les voies de recours sont ouvertes à toutes les parties ». L’avocat d’Ibrahima Kassory Fofana, Sidiki Bérété, a immédiatement contesté la décision, la qualifiant de « jugement politique », dénonçant l’absence de débat contradictoire. Il affirme que son client n’avait jamais comparu devant la Cour.
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Appel de la condamnation
L’avocat insiste sur le fait que son client « ne se reproche rien » et que les 15 milliards de GNF en question sont « justifiables ». Il ajoute que, si la transition vers un régime civil était véritablement l’objectif, une telle condamnation serait regrettable. Il a aussi annoncé son intention de faire appel de cette décision qu’il qualifie d' »inique ». Sidiki Bérété a également précisé que l’ex-Premier ministre n’était pas responsable de la gestion des fonds en question.
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La Cour reproche à Ibrahima Kassory Fofana des malversations concernant 15 milliards de GNF (plus de 1,6 million d’euros) destinés à la gestion des fonds anti-Covid et à des programmes sociaux et économiques sous la présidence d’Alpha Condé. En décembre 2022, la Crief avait également condamné l’ex-ministre de la Défense Mohamed Diané pour des accusations similaires.
La lutte contre la corruption et la répression sous le régime militaire
Les militaires au pouvoir en Guinée ont fait de la lutte contre la corruption un de leurs objectifs majeurs, soulignant que celle-ci était « endémique » dans le pays. En novembre 2022, ils ont ordonné des poursuites contre l’ex-président Alpha Condé et plus de 180 anciens responsables pour des faits présumés de corruption. Une action contre Alpha Condé pour des accusations plus graves, telles que des assassinats, des actes de torture et des viols, avait déjà été lancée en mai 2022.
Lire : Sénégal : poursuites envisagées après le rapport de la Cour des comptes
Bien que le général Mamadi Doumbouya, à la tête du pays, ait affirmé qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières », l’opposition critique cette répression des libertés et l’instrumentalisation de la justice. En dépit de ses engagements sous pression internationale, le régime militaire n’a pas respecté ses promesses d’organiser un référendum constitutionnel ni de transférer le pouvoir à des civils élus avant fin 2024.
Notre Afrik avec AFP
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