Niamey a officiellement annoncé son retrait de de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), pour mieux affirmer sa politique souverainiste. Son voisin burkinabè a déjà évoqué son intention de faire pareil.
« Le gouvernement nigérien a décidé souverainement du retrait du Niger de l’Organisation internationale de la Francophonie », a écrit le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Laouali Labo, dans une lettre adressée aux ambassadeurs du pays. Le Niger, où l’OIF a été créée en 1970, est une ancienne colonie où la langue officielle est le français. « Le Niger a écrit à la France et la France nous a informé de cette notification », a confirmé la porte-parole de l’organisation Oria K. Vande Weghe lundi soir sur TV5 Monde. « C’est une décision qu’on déplore mais qu’on respecte », a-t-elle réagi. « L’OIF considère peut-être être un dommage collatéral d’une situation géopolitique qui la dépasse », a-t-elle commenté, ajoutant que celle-ci resterait « près des Nigériens ».
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Le Burkina Faso sur la même voie
« Le Burkina Faso a déjà annoncé une démarche similaire », a ajouté Mme Vande Weghe même si l’annonce officielle reste attendue. « Bien entendu, les gens s’attendent peut-être à ce que le Mali suive », pays allié du Burkina Faso et du Niger par la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), « mais pour l’instant, il n’y a pas eu de démarche du Mali », a encore déclaré Mme Vande Weghe avant de dire espérer que ce ne soit pas le cas.
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Un précédent
Pour le cas du Niger, le pays avait été suspendu de l’organisation quelques mois après le coup d’Etat, qui avait renversé en juillet 2023 le président élu Mohamed Bazoum. En effet, quelques programmes avaient bénéficié d’une exception. L’OIF avait exigé un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération de Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup avec son épouse dans le palais présidentiel. Ainsi, en réponse, les autorités nigériennes avaient annoncé suspendre leur coopération avec l’OIF, présidée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
Une politique souverainiste
Le Niger a entamé, depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, une débaptisation des rues et monuments de sa capitales aux noms français. Le centre culturel franco-nigérien, qui portait alors le nom du réalisateur et ethnographe français Jean Rouch, a cessé de fonctionner en tant qu’établissement binational. Cependant, la place de la Francophonie a été renommée « place de l’Alliance des Etats du Sahel ».
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Par ailleurs, le Niger, le Burkina Faso et le Mali se sont retirés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), organisation qu’ils estiment inféodée à la France. Une décision annoncée en janvier 2024, effective en janvier dernier.
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