Dimanche 22 juin, au cours d’un meeting organisé à Abidjan, il a déclaré qu’il ferait connaître sa décision « dans les prochains jours ».
Le président ivoirien Alassane Ouattara continue de faire durer l’incertitude autour de sa participation à la prochaine élection présidentielle. Dimanche 22 juin, lors d’un rassemblement à Abidjan, il a annoncé qu’il rendrait publique sa décision « dans les jours à venir », laissant ses partisans dans l’attente.

Face à une foule de plusieurs dizaines de milliers de militants rassemblés au stade Alassane-Ouattara d’Ebimpé, le chef de l’État a pris la parole au lendemain de sa désignation officielle comme candidat par son parti, le RHDP. « Je prendrai dans les jours qui viennent, après mûre réflexion en mon âme et conscience, une décision », a-t-il déclaré, ému par les acclamations des militants. « Je vous ai entendus », a-t-il ajouté, en réponse aux nombreux appels à sa candidature. Le stade, d’une capacité de 60 000 places, était rempli, la pelouse elle-même envahie par les sympathisants scandant « ADO, ADO, ADO ».
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Une candidature attendue et contestée
La question d’une éventuelle candidature pour un quatrième mandat alimente le débat politique en Côte d’Ivoire depuis plusieurs mois, d’autant plus que la récente publication de la liste électorale a exclu plusieurs opposants majeurs. Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, a confirmé samedi qu’il restait président du RHDP, sans encore se prononcer définitivement sur son intention de se représenter. À son arrivée dans le stade dimanche, il a été accueilli dans une ambiance survoltée, comparable à celle d’un match de football. Le même stade avait d’ailleurs été le théâtre de la victoire ivoirienne à la CAN 2024, renforçant le caractère symbolique de l’événement.
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L’histoire électorale récente du pays reste marquée par des épisodes violents. En 2010-2011, la crise postélectorale consécutive à la victoire contestée de Ouattara sur Laurent Gbagbo avait causé environ 3 000 morts. En 2020, son troisième mandat avait été vigoureusement critiqué par l’opposition, qui considérait sa candidature comme inconstitutionnelle. « Il ne peut pas se présenter, la Constitution l’interdit », a répété dimanche Sébastien Dano Djedje, président exécutif du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par Laurent Gbagbo. Il a assuré que si Ouattara briguait un nouveau mandat, le parti s’y opposerait « par des moyens légaux ». Cette dernière élection avait fait au moins 85 morts et s’était soldée par la réélection de Ouattara avec plus de 94 % des suffrages.
Notre Afrik avec AFP







