Arrêté jeudi dernier, Landry Ulrich Ngema Ngokpele est reproché d’avoir diffusé des informations délicates concernant une éventuelle réapparition de l’ex-président François Bozizé à Bangui.
Des voix s’élèvent en République centrafricaine après l’arrestation de Landry Ulrich Ngema Ngokpele, directeur de publication du journal « Le Quotidien de Bangui ». Interpellé jeudi dernier, il est accusé d’avoir relayé des informations sensibles sur un possible retour à Bangui de l’ancien président François Bozizé.
Landry Ulrich Ngema Ngokpele
Selon Martial Pabandji, représentant de la presse privée auprès du Haut Conseil de la communication, cette arrestation est directement liée aux activités professionnelles du journaliste. Il est poursuivi pour avoir évoqué la présence de Bozizé dans la capitale, ce qui aurait, selon les autorités, troublé l’ordre public. Selon Jean-Fernand Koena, vice-président de l’Union des journalistes centrafricains, l’article en question, publié le 22 avril, a été cité comme la source de l’accusation.
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Une détention jugée arbitraire
Une délégation de journalistes qui a visité le journaliste dans les locaux de la section de recherche et d’investigation (SRI) exprime sa vive inquiétude quant au caractère arbitraire de cette détention, selon un communiqué publié lundi 12 mai par Axiome Alternative Média. Jean-Fernand Koena parle d’un véritable « enlèvement », dénonçant un non-respect des procédures légales, en particulier l’absence de mandat d’arrêt ou de chefs d’accusation formels. Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite sur cette affaire. Le procureur de la République n’a pas donné suite. Cette absence de communication alimente les préoccupations des organisations de défense de la liberté de la presse.
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François Bozizé, aujourd’hui exilé en Guinée-Bissau, fait l’objet depuis 2024 d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale spéciale pour des crimes présumés commis durant son règne. Son éventuel retour sur le sol centrafricain, évoqué dans l’article incriminé, n’a pas été confirmé à ce jour. La Centrafrique, classée 72e sur 180 au classement mondial 2025 de Reporters sans frontières, reste un pays où la liberté d’expression demeure fragile. Cette situation s’inscrit dans un contexte historique de tensions et de violences, marqué notamment par la guerre civile qui a éclaté en 2013.
Notre Afrik avec AFP
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